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La liste chiite de Sistani largement en tête du scrutin irakien
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4 février 2005 20:27
La liste chiite de Sistani largement en tête du scrutin irakien

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BAGDAD (Reuters) - L'Alliance irakienne unifiée, la liste chiite à dominante religieuse qui bénéficie de la bienveillance du grand ayatollah Ali Sistani, semble bien partie pour obtenir la majorité absolue dans la future Assemblée constituante, selon les résultats provisoires des élections nationales rendus publics vendredi.


Après dépouillement de 3,3 millions de bulletins déposés dans plus d'un tiers des 5.000 bureaux de vote, l'Alliance recueille en effet 67% des voix, surclassant de loin la Liste irakienne du Premier ministre Iyad Allaoui, lui-même chiite mais laïque, qui en obtient 17,5%.


Des responsables irakiens préviennent que ces résultats, récoltés dans seulement dix des 18 provinces et émanant principalement du Sud chiite du pays, sont loin d'être complets et représentatifs de la situation nationale.


Ils précisent que les bulletins de vote des trois provinces à majorité kurde, où la participation a été massive, doivent encore être comptés. La liste commune des deux principaux mouvements du Kurdistan pourrait en profiter pour dépasser la Liste irakienne d'Allaoui. On lui prévoyait environ 20% des suffrages avant le scrutin.


A la lumière de ces premiers résultats, l'Alliance irakienne unifiée, grande favorite du scrutin, pourrait obtenir la majorité absolue dans la future Assemblée constituante, qui sera chargée de désigner les nouveaux dirigeants du pays et d'élaborer un projet de constitution.


Le président de la Commission électorale, Hussein Hindaoui, s'est dit étonné par la participation dans les régions où les bulletins ont jusqu'ici été dépouillés.


"Les résultats dépassent nos attentes et je peux vous assurer que nous avons un fort taux de participation", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.


Les résultats des régions sunnites, où le scrutin a été très largement boycotté, ne devraient pas bouleverser la donne au niveau national.


Bien que les tractations aient déjà commencé au plus haut niveau sur la formation du futur gouvernement, les résultats définitifs ne sont pas attendus avant au moins six jours.
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4 février 2005 20:40
La liste chiite de l'Alliance unifiée irakienne, bénie par l'ayatollah Ali Sistani, obtient plus de 70% des suffrages après le dépouillement des bulletins de 10% des bureaux de vote situés en grande partie dans les régions chiites, a indiqué jeudi la Commission électorale. Le décompte des voix concerne Bagdad, les régions chiites de Kerbala et Najaf (centre), et les provinces chiites de Zi Qar, Qadissiyah et Mouthanna (sud). La liste du Premier ministre Iyad Allaoui, un chiite laïque, arrive en deuxième position avec 294 587 voix, soit 18,4% des suffrages. La surprise est la 3ème position de la liste des «Cadres et élites Nationaux indépendants» de Fathallah Ghazi Ismaïl à Bagdad, Zi Qar et Qadissiyah. La liste Iraqiyoun du président sunnite Ghazi al-Yaouar arrive en 4ème position à Bagdad.
La liberté des autres étend la mienne à l'infini.
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4 février 2005 20:52
La participation au scrutin de dimanche s’est révélée étonnamment élevée. Mais il est prématuré de parler d’un succès pour la démocratie tant l’unité du pays paraît menacée. À la manière du Liban de la guerre civile de 1975 à 1988.

Les Américains voulaient un chiffre flatteur, ils l’ont obtenu. On parlait toujours, en début de semaine, d’un niveau de participation de 60 % lors des élections législatives irakiennes de dimanche. Un taux élevé qui, s’il se confirme, constituera une demi-surprise, et un soulagement pour l’administration Bush et ses alliés. Washington et Londres ne se privent d’ailleurs pas de présenter déjà ce scrutin comme l’aboutissement, ou presque, de leur expédition militaire. Il démontre, selon eux, le courage des Irakiens, qui ont défié les risques d’attentats contre les bureaux de vote ­ on a dénombré dimanche une quarantaine de tués, ni plus ni moins que les jours précédents ­, mais il symbolise surtout, du point de vue anglo-américain, l’accès de l’Irak à la démocratie. Or ce chiffre est trompeur : même s’il atteint in fine les 60 %, il est impossible de l’analyser avec un oeil occidental et de le considérer comme aussi satisfaisant que pourrait l’être un score identique lors d’élections régionales en France.

Mais avant tout, il faut s’entourer de précautions pour juger de la fiabilité des chiffres fournis par les autorités électorales et politiques irakiennes. Celles-ci, en effet, ont été mises en place par l’occupant anglo-américain, et travaillent sous sa protection. Donc sous son influence. D’ordinaire, les élections organisées dans des pays en transition se déroulent sous l’oeil d’observateurs internationaux, des Nations unies ou de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), présents dans les bureaux de vote. Mais ces institutions ont refusé cette fois d’envoyer leurs observateurs dans un pays en plein chaos, où leur sécurité ne pouvait être garantie. Des diplomates européens ont bien sillonné les bureaux de vote, mais leur inexpérience nous empêche de pouvoir les considérer comme de sérieux garde-fous. Quant aux membres de la Mission internationale pour les élections en Irak, elle a dû se contenter de former des Irakiens et de téléguider leur travail de supervision des élections... depuis la capitale jordanienne, Amman.

Les journalistes, enfin, n’ont pas pu davantage surveiller de près la régularité du scrutin, notamment dans les régions à majorité sunnite, où les risques d’attentats et d’enlèvements sont les plus élevés. « Le taux de participation n’est pas aussi haut que cela est prétendu, et l’image donnée par les journalistes n’est pas réelle puisque les représentants de la presse n’ont eu accès qu’à cinq bureaux de vote », a même déclaré à l’Agence France-Presse un porte-parole du Comité des oulémas irakiens, la plus haute instance religieuse sunnite du pays, qui, il est vrai, appelait au boycott des urnes. Signe de ce flottement dans le comptage des voix, on a parlé, dimanche après-midi, d’un taux de participation de 72 %, mais ce chiffre ne s’appuyait que sur de vagues estimations et a été vite démenti.

Outre l’absence d’observateurs crédibles, il faut noter que le recensement de la population électorale a été fait à partir des listes de bénéficiaires de tickets de rationnement au temps de l’embargo onusien sur l’Irak, ce qui n’est pas très scientifique. On a tantôt estimé le corps électoral à 12 millions d’inscrits, tantôt à 14,6 millions. Dernier motif de scepticisme : les résultats des élections ne seront pas connus avant plusieurs jours, ce qui laisse du temps pour tous les arrangements et toutes les manipulations .

Mais, même en tenant pour acquis ce chiffre de 60 % de participation, il serait difficile de le commenter avec optimisme. Pour beaucoup, une telle participation, supérieure à celle constatée pour nos « européennes », est un gage de santé démocratique. Mais la société irakienne et son corps électoral ont peu à voir avec les nôtres, et la participation ne peut masquer les déchirements communautaires. En Irak, les Kurdes et les chiites, qui ont voté en nombre, représentent 75 % de la nation irakienne. Mais la minorité sunnite ­ 25 % de la population ­ s’est massivement abstenue. De gré ou de force.

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4 février 2005 20:52
La participation au scrutin de dimanche s’est révélée étonnamment élevée. Mais il est prématuré de parler d’un succès pour la démocratie tant l’unité du pays paraît menacée. À la manière du Liban de la guerre civile de 1975 à 1988.

Les Américains voulaient un chiffre flatteur, ils l’ont obtenu. On parlait toujours, en début de semaine, d’un niveau de participation de 60 % lors des élections législatives irakiennes de dimanche. Un taux élevé qui, s’il se confirme, constituera une demi-surprise, et un soulagement pour l’administration Bush et ses alliés. Washington et Londres ne se privent d’ailleurs pas de présenter déjà ce scrutin comme l’aboutissement, ou presque, de leur expédition militaire. Il démontre, selon eux, le courage des Irakiens, qui ont défié les risques d’attentats contre les bureaux de vote ­ on a dénombré dimanche une quarantaine de tués, ni plus ni moins que les jours précédents ­, mais il symbolise surtout, du point de vue anglo-américain, l’accès de l’Irak à la démocratie. Or ce chiffre est trompeur : même s’il atteint in fine les 60 %, il est impossible de l’analyser avec un oeil occidental et de le considérer comme aussi satisfaisant que pourrait l’être un score identique lors d’élections régionales en France.

Mais avant tout, il faut s’entourer de précautions pour juger de la fiabilité des chiffres fournis par les autorités électorales et politiques irakiennes. Celles-ci, en effet, ont été mises en place par l’occupant anglo-américain, et travaillent sous sa protection. Donc sous son influence. D’ordinaire, les élections organisées dans des pays en transition se déroulent sous l’oeil d’observateurs internationaux, des Nations unies ou de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), présents dans les bureaux de vote. Mais ces institutions ont refusé cette fois d’envoyer leurs observateurs dans un pays en plein chaos, où leur sécurité ne pouvait être garantie. Des diplomates européens ont bien sillonné les bureaux de vote, mais leur inexpérience nous empêche de pouvoir les considérer comme de sérieux garde-fous. Quant aux membres de la Mission internationale pour les élections en Irak, elle a dû se contenter de former des Irakiens et de téléguider leur travail de supervision des élections... depuis la capitale jordanienne, Amman.

Les journalistes, enfin, n’ont pas pu davantage surveiller de près la régularité du scrutin, notamment dans les régions à majorité sunnite, où les risques d’attentats et d’enlèvements sont les plus élevés. « Le taux de participation n’est pas aussi haut que cela est prétendu, et l’image donnée par les journalistes n’est pas réelle puisque les représentants de la presse n’ont eu accès qu’à cinq bureaux de vote », a même déclaré à l’Agence France-Presse un porte-parole du Comité des oulémas irakiens, la plus haute instance religieuse sunnite du pays, qui, il est vrai, appelait au boycott des urnes. Signe de ce flottement dans le comptage des voix, on a parlé, dimanche après-midi, d’un taux de participation de 72 %, mais ce chiffre ne s’appuyait que sur de vagues estimations et a été vite démenti.

Outre l’absence d’observateurs crédibles, il faut noter que le recensement de la population électorale a été fait à partir des listes de bénéficiaires de tickets de rationnement au temps de l’embargo onusien sur l’Irak, ce qui n’est pas très scientifique. On a tantôt estimé le corps électoral à 12 millions d’inscrits, tantôt à 14,6 millions. Dernier motif de scepticisme : les résultats des élections ne seront pas connus avant plusieurs jours, ce qui laisse du temps pour tous les arrangements et toutes les manipulations .

Mais, même en tenant pour acquis ce chiffre de 60 % de participation, il serait difficile de le commenter avec optimisme. Pour beaucoup, une telle participation, supérieure à celle constatée pour nos « européennes », est un gage de santé démocratique. Mais la société irakienne et son corps électoral ont peu à voir avec les nôtres, et la participation ne peut masquer les déchirements communautaires. En Irak, les Kurdes et les chiites, qui ont voté en nombre, représentent 75 % de la nation irakienne. Mais la minorité sunnite ­ 25 % de la population ­ s’est massivement abstenue. De gré ou de force.

h
4 février 2005 21:00
Salam Loubna, si les resultats de la liste de Sistani se confirmaient, ça serait tout d'abord un camouflet pour les américains et Iyad Alaoui! ça confirmerait aussi que ces élections étaient vraiment libres!
D
4 février 2005 22:08
Salam,


ca confirmerai le debut de la fin, oui
D
4 février 2005 22:10
Salam,


ca confirmerai le debut de la fin, election libres, oui
je crois pas puisqu'il y a eu que 5 bureau de vote a bagdad, et dans la region sunnite il fallait parcourir des kilometres, dans presque toute les villes sunnites, il n'y a pas eu ou peu de bureau de vote ouvert.

Et d'apres L'IPS une ageznce de presse, les votant ont ete contraint de voter car on les a menacé de couper les ration alimentaires
 
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