Burqa : «Une manière d’adopter le stigmate par lequel on est discriminé» - Chercheur à la Maison de l’Orient et de la Méditerranée, Mohamed-Cherif Ferjani est professeur de civilisation arabo-musulmane
Burqa, niqab, khimar, hijab : quelles origines pour ces différents vêtements ?
La burqa est un habit qui couvre la tête et le corps de la femme avec une grille au niveau des yeux permettant de voir sans être vue. La plupart des sociétés musulmanes ignoraient cet habit jusqu’à sa popularisation, via la médiatisation de la situation au Pakistan ou en Afghanistan. Le niqâb est un voile couvrant le visage à l’exclusion des yeux; c’est aussi une façon traditionnelle de s’habiller dans les milieux citadins conservateurs de certains pays, dont l’Algérie. Le khimâr est une voilure que l’on rabat sur l’échancrure des vêtements. Enfin, le hijâb est dans le Coran un rideau : «Vous ne vous adresserez à elles [les épouses du Prophète, ndlr] qu’au travers d’un hijab.» Cela s’est ensuite traduit par l’interdiction pour une femme de se montrer en public, et aujourd’hui par un vêtement qui couvre le corps, les pieds, les mains, mais pas le visage , c’est la différence avec le niqâb ou le burqa.
Ces différents vêtements témoignent-ils des statuts différents pour les femmes ?
Même s'il s'agit dans un cas comme dans les autres de pratiques vestimentaires inséparables du statut de la femme dans les sociétés patriarcales, et, par là, de symboles de l'oppression, de l'exclusion et des discriminations dont elles sont victimes dans ces sociétés, on ne peut pas dire que burqa, niqâb, hijâb, khimâr, (etc.) sont équivalents : Il ya une différence entre avoir un fichu sur la tête et porter un habit qui couvre tout le corps et ne laisse rien voir ou ne laisse voir que les yeux ... Il est également important de rappeler que ces pratiques existaient avant l'islam, le christianisme et le judaïsme qui les ont plus ou moins tolérés, adoptés ou prônés : En effet, dans la Grèce antique, à Rome comme à Carthage et au Moyen Orient et dans tout le pourtour méditerranéen, ces pratiques étaient répandues. Selon certaines sources, les voiles portés par les femmes libres, mais non les esclaves, pour paraître en public auraient été métallique ; mais des spécialistes de l’antiquité grecque contestent cette affirmation
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Quel sens religieux pour ces différents vêtements ?
Il est important de préciser que le Coran ne parle nulle part de niqâb ou de burqu'. Dans ces deux premiers cas, il n'y a pas de signification religieuse. Comme toutes les pratiques vestimentaires dites islamiques, pour les femmes comme pour les hommes, il s’agit d’abord de coutumes, tribales ou citadines, qui n’avaient rien de religieux. En revanche, le khimar est mentionné dans le Coran. Les compagnons de Mahomet se plaignant du fait que leurs femmes étaient confondues avec des prostituées, le Prophète avait suggéré qu’elles «rabattent leurs voilures (jalâbîb)sur les échancrures de leurs habits». Il faut toujours savoir quelle est la part de religion et quelle est la part de coutumes ancestrales des sociétés concernées. Même lorsqu'il y a des prescriptions religieuses à ce sujet, il faut savoir quel est le statut de ces prescriptions : s'agit-il d'obligations intangibles comme le prônent les interprétations intégristes ou rigoristes, ou de recommandations qui ne valent que par rapport aux circonstances dans lesquelles ces prescriptions ont vu le jour comme le revendiquent d'autres lectures ? Concernant les pratiques revendiquées ou prônées au nom de l'islam, la plupart des musulmans et des théologiens sont plutôt favorables à la relativisation des énoncés coraniques aux Khumur (pluriel de Khimâr), aux jalabîb (pluriel de jilbâb) et au hijâb.
Observe-t-on un réel développement du port de la burqa et du niqab en France ?
Il y a sans conteste un développement de ces coutumes. Cela se développe chez des musulmanes qui, par ignorance ou sous l’influence de leur entourage, croient que c’est une obligation religieuse, mais aussi chez des jeunes scolarisées à l’université, et qui revendiquent l’identité musulmane de cette façon. Elles sont dans un contexte où elles ont l’impression, à tort ou à raison, que l’islam est rejeté, diabolisé. C’est une manière d’adopter le stigmate par lequel on est discriminé ; une affirmation identitaire plus qu’une application erronée de la religion. Après la loi sur le voile, on a observé à l’université un développement de ces pratiques l’année suivante. Nous avons, cependant constaté un léger recul cette année.
Des vêtements choisis ou subis ?
Tant que nous n’aurons pas fait d’étude sociologique, c’est très difficile de répondre de façon catégorique à cette question. Il est difficile de faire des généralisations en la matière : même si le port de telle ou telle forme de voile est souvent consécutif à des pressions diverses, on ne peut nier le fait qu'il y a des filles et des femmes qui le revendiquent contre la volonté de leurs proches (conjoint, parents ou amis soucieux de leurs intérêts). Certaines donnent à ces pratiques une signification religieuse, d'autres le font par affirmation identitaire et arborent leur voile comme un drapeau. Quand ce sont des jeunes femmes scolarisées, qui jouent un rôle social, il me semble que le port est revendiqué. Ce n’est pas une imposition, du moins pas directement. Il ne faut pas non plus négliger la part de "ruse" pour acquérir un pouvoir et jouer des rôles que seul le port du voile le leur permet que ce soit au sein de la famille ou dans les associations et les institutions communautaires. Il ne faut donc pas se voiler la face : certaines jeunes filles, notamment celles qui ne sont pas recluses et qui sont engagées dans des mouvements politiques ou culturels, assument ces pratiques comme un symbole de leur engagement dans une société où elles se sentent, à tort ou à raison, stigmatisées et rejetées à cause de ce qu'elles sont ou croient être. Ne pas tenir compte de ces différences, et confondre tout, ne peut que favoriser les crispations, les peurs et les malentendus.
Tant que les femmes concernées ne portent pas plainte contre les personnes qui sont à l'origine de la contrainte supposée ou réelle, et tant qu'on n'a pas des preuves attestant ces contraintes, il est difficile, dans un Etat de droit - où toute personne est innocente jusqu'à preuve du contraire -, de donner une réponse tranchée sur ce genre de questions. Ceci étant, il ne faut pas être naïf : même s'il n'y a pas de contrainte directe, on ne peut négliger la part de pressions morales du conjoint, de la famille, du milieu soci-culturel, des associations, des responsables religieux, voire de femmes converties à ces pratiques et qui croient bien faire en insistant auprès de leurs proches pour qu'elles fassent comme elles. Le problème, pour une société démocratique est que, même lorsqu'il y a certitude quant à ces pressions, il est difficile de légiférer sur ce type de pratique : Il n'y a que dans les régimes totalitaires qu'on a vu légiférer sur les violences symboliques dont relève ce type de pressions. On peut déplorer que les femmes se laissent manipuler et se faire imposer les symboles de leur oppression, mais on ne peut pas les exclure, leur interdire ou leur imposer une quelconque ligne de conduite en la matière ; si on le fait, comment peut on dénoncer ceux qui imposent ces symboles aux femmes en Afghanistan, en Arabie ou ailleurs ?
salam, et toi, tu peux nous dire ton point de vue sur le sujet? qu'est ce que ca represente pour toi le niqab, hijab, burka etc.... quelle est ta position concernant ce mode vestimentaire? es tu d'accords avec l'auteur dans ces points de vue?
ce sujet tu dois le poster sur rubrique islam ou général vu que le sujet n'est ni en arabe, ni en darija ni en tachelhite par la suite je peux intervenir
salam, non il n'auras jamais le courage de poster dans le forum religion usant son idiologie du moyen age et choisisons minitieusement ses sujets islamophobe. tu crois que tu peux tarnir une religion en inspirant des articles bidons comme celui qu'on t'as supprimer auparavant? d'ailleurs tu ne peux meme pas avancer des arguments ou donner un point de vue personnel sur tes sujets. copier coller sans etre capable de discuter ou debattre ne reflecte que ton incapacite' intelectuelle.
chouf assi faisal, kaygoulou li 9a3rih addib ha3fdou ass'lougi, yak!!! yallah baraka ma3 tdour ala l'ra3ba blama tahtab, nta ma3rafch h'ta3 alamane rak tahdar, copier coller et tes neurones dans un autre monde. moi je ne critique pas tes sujets mais ton incapacite' a te positionner et de te faire comprendre. tu balance tes sujets bien choisi(fille voile' qui se prostitue + hijab, burqa etc... vue par des illetre' + .....) deuxiement tu evite de poster dans la bonne rubrique parceque tu crains les reactions des membres. en clair, tu te cache ici pour lancer ton venin.
si ce point de vue ne t'interesse pas, tu sais ce que tu dois faire