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Spectacle à l 'IMA avec la troupe de Batoul Almarouani de Laayoun

Samedi 27 Mars 2004 à 20h30 à l'Auditorium

MAROC
Les airs du désert
avec la troupe de Batoul Almarouani de Laayoune
à L'institut du Monde Arabe - Paris


La guedra : transe féminine

Dans la société sahraouie, la femme a un statut privilégié. Il n’est pas étonnant de la voir, voilée et drapée pour la circonstance, exhibant ses mains décorées de henné lors de la danse de la guedra. Cette danse, rythmée par le tbel, fait partie du répertoire folklorique de Laayoune et Goulimine.Le chanteur principal joue du tbel en accélérant progressivement le rythme. Les participants des deux sexes chantent en battant des mains, alors que la danseuse, agenouillée, les yeux fermés, accomplit des mouvements avec ses bras tout en faisant vaciller sa tête. Tout geste a une signification symbolique : celui des paupières, du buste… Cette danse se contentant d’un seul instrument (le tambour) est extatique, comme beaucoup d’autres au Maroc. Cependant, elle s’en départit de par le rôle prépondérant qu’y joue la femme en tant que symbole de fécondité et de sensualité.Au rythme du tambour s’associe le chœur entonnant la guedra, avec lequel le percussionniste alterne son chant. Dévoilant rituellement son visage et ses bras, la danseuse répète ses mouvements en parfaite osmose avec le rythme et le chant, jusqu’à ses dernières forces. La danse de la guedra, influencée par la musique subsaharienne, est pentatonique.

La musique de “tarabe” hassany

Les Sahraouis sont des nomades organisés en tribus. Après le dîner, les jeunes, hommes et femmes, se regroupent pour se distraire et passer des moments agréables en chantant et en déclamant des vers de la poésie hassaniyya. C’est là qu’est né le tarabe hassany ; celui-ci est connu pour la variété de ses styles et la multiplicité de ses timbres qui contribuent à la richesse musicale de cette région. Les instruments traditionnels qui accompagnent le tarabe sont la tabla, le ney, le tadnit et le ardîne. La voix féminine a aussi beaucoup d’importance. La danse des femmes met en scène le mouvement harmonieux des doigts de la main alors que les hommes accomplissent la danse du poignard.

La troupe de Batoul Almarouani

La troupe de Batoul Almarouani du tarabe hassany doit son nom à son chef, l’artiste Batoul Almarouani. Originaire des provinces du Sud marocain, celle-ci accompagnait déjà son père dans ses spectacles. Dans les années 80, elle connut la célébrité et la troupe a participé à plusieurs festivals, tant au Maroc qu’à l’étranger. Elle pratique la danse populaire sahraouie des provinces du Sud, ses chansons qui filent au rythme du tambour et la guedra d’une part, et de la célèbre danse du poignard d’autre part. Elle se compose de dix hommes et femmes qui portent des habits traditionnels, des capes et des darrâa, sorte de gandouras.


Source: Imarabe.org

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