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Les romans d'Abdelkrim Ghallab et de Tahar Benjelloun traduits en espagnol

L'Ecole de Traduction de Tolède (Espagne) a publié cette semaine la version espagnole d'un des romans de l'écrivain-journaliste marocain, M. Abdelkrim Ghallab sous le titre "Génésis" (Genèse), paru au Maroc en 1996 en langue arabe sous le titre (Sifr AL Takwin), a-t-on appris auprès de cette institution.

De son côté, l'écrivain d'expression française Tahar Benjelloun a participé, mardi à Madrid et mercredi à Barcelone, à la sortie de la traduction en espagnol de son roman "Eloge de l'amitié, ombres de la trahison", sous le titre "El Ultimo amigo" (éditions El Aleph).

L'ouvrage traduit par Malika Embarek a été lancé en présence de l'auteur et de la traductrice à Madrid par l'ancien président du gouvernement espagnol Felipe Gonzalez.

Dans ce roman, qui cadre avec l'actualité des droits de l'homme au Maroc, Tahar Benjelloun évoque l'époque de la répression durant les années 60 et 70 et traite de l'amitié et de la traîtrise de "certains +amis+".

Il confie que le livre est en partie autobiographique, notamment les passages sur l'envoi des deux amis dans un camp disciplinaire de l'armée après des manifestations estudiantines (de mars 1965 à Casablanca), qui correspond à son propre séjour forcé pendant près de deux ans, dans les camps d'El Hajeb et de Harmemmou.

Le roman de Ghellab, également à caractère autobiographique, a été traduit, de son côté, par Angel Gimeno pour les Editions de l'Orient et de la Méditerranée. L'éditeur souligne que l' uvre de l'ancien directeur d'"El Alam" et dirigeant du parti de l'Istiqlal constitue "un témoignage de grande valeur historique et sociologique sur le Maroc des années 50, période à laquelle s'est écrite dans une large mesure l'avenir de ce pays qui est son actuel présent".

La même institution a publié simultanément une "ébauche grammaticale de l'arabe marocain" de Francisco Moscoso qui servira aux traducteurs professionnels du dialecte marocain vers l'espagnol. Présentant les deux ouvrages, la vice-recteur de l'Université de Tolède, Mme Evangelina Aranda a souligné que l'Ecole des Traducteurs reste fidèle "au meilleur héritage de Tolède et à la meilleure façon de s'ouvrir aux cultures de l'Afrique du Nord".

L'Ecole de traducteurs de Tolède, un centre de recherche de l'Université de Castilla-La Mancha, spécialisé dans la formation de traducteurs d'Arabe et d'Hébreu, a été lancée en 1994 pour perpétuer la tradition intellectuelle de Tolède du temps de l'Andalousie.

Gonzalo Fernadez, directeur de l'Ecole a souligné de son côté que le choix des oeuvres à traduire vise à "faire connaître ici la culture et la littérature du Maroc tout en cherchant à ce que les Marocains se sentent représentés par ces oeuvres". Le roman d'Abdelkrim Ghellab est le dernier à être publié dans le cadre de la collection "littérature et pensée marocaines contemporaines".

Le prochain livre d'un auteur marocain à paraître, dans cette collection, est en cours de correction. Il s'agit de la traduction de l'essai de l'historien de l'Université de Tétouan, M'hammed Benaboud publié en 1989 sous le titre "Mabahith fi Tarikh Al Andalousi oua Massadirihi" (Etudes et sources sur l'histoire de l'Andalousie).

L'école des Traducteurs de Tolède a publié depuis 1999 trois autres traductions d'auteurs marocains: "De l'enfance" (Fi Tofoula) d'Abdelmajid Benjelloun, "Nous autres face au Patrimoine" (Nahnou oua Tourath) de Mohamed Abed Jabri et "Journal d'un clandestin" (Yaoumiyate mouhajirin Sirri) de Rachid Nini.

Source : MAP

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