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Imilchil : un village dans les nuages

Festival de musique des cimes

Après le Festival des lacs bien réussi en juillet dernier à Dayet Aoua, consacré à Ahidouss et à l'art de la Fantasia, et le Festival national d'Ahidouss organisé le même mois à Aïn Leuh, la région de Meknès-Tafilalet a été au rendez-vous durant ce mois d'août 2005 avec le Festival touristique de la ville d'Ifrane consacré à l'interculturalité marocaine dans toutes ses couleurs et le festival de la poésie amazighe (Inachaden) de la province d'El Hajeb sans oublier le Festival international de Volubilis organisé par le ministère de la Culture annuellement en ce haut lieu de l'histoire qu'est la ville de Volubilis.

Dans la foulée de cette belle mosaïque de l'animation touristique et culturelle qu'a connue la région de Meknès-Tafilalet et qui est venue à point nommé pour donner un nouveau souffle à la promotion des secteurs touristique et socio-économique de la région par le biais de l'animation culturelle et artistique, la localité d'Imilchil encastrée au beau milieu des montagnes du Haut-Atlas oriental relevant de la province d'Errachidia, berceau de la dynastie Alaouite accueillera du 25 au 27 août 2005 en cours la troisième édition du Festival de musique des cimes.

Initié par le Centre Tarik Bnou Ziad que préside M. Hassan Aourid, nommé récemment wali de la région de Meknès-Tafilalet par S.M. le Roi Mohammed VI, le Festival de musique des cimes, lancé en 2003, a donné un nouveau souffle au célèbre moussem des fiançailles d'Imilchil, toujours vivant comme il est bien précisé au programme de cette édition, et continue de contribuer à la valorisation et à la protection du patrimoine naturel et symbolique de la région ainsi qu'à la construction progressive d'une nouvelle économie durable de la région.

Consacrée à l'interculturelle citoyenne qui s'inscrit dans le cadre des Hautes orientations Royales incitant tous les Marocains à “ prendre part à l'entreprise collective mobilisatrice pour s'attaquer au déficit social et venir en aide aux personnes en grande vulnérabilité notamment dans les communes rurales les plus démunies telles celles de la région d'Imilchil ”, le Festival de musique des cimes d'Imilchil qui aura lieu du 25 au 27 août 2005, vise à apporter des éléments de développement et d'ouverture à une très belle région de hautes montagnesjusque-là oubliée, retirée et cloisonnée au milieu des montagnes de notre pays.

Initié en partenariat avec la province d'Errachidia, les autorités locales et régionales, les collectivités locales et les associations, le Festival de musique des cimes d'Imilchil continue d'être un nouveau créneau à développer pour la mise à niveau des capacités humaines et la mise à profit des potentialités de toute la région de Meknès-Tafilalet dont dépend notamment la localité d'Imilchil qui l'abrite et pour le développement durable du Maroc profond.

De même, le Festival de musique des cimes qui en est aujourd'hui à sa 3e édition est venu à point nommé pour préserver et encadrer le célèbre moussem des fiançailles d'Imilchil qui avait perdu beaucoup de son charme de moussem traditionnel des fiançailles de la tribut d'Aït Hdiddou connus pour leur bravoure, leur attachement à leur terre et à leurs belles traditions ancestrales.
Dans ce sens en effet, M. Youssef Aït Lemkaddem, chercheur à l'Institut Royal de la culture amazighe (IRCAM) a souligné lors d'une interview accordée au quotidien national “ Aujourd'hui le Maroc ” qu' :“ …il y a trois ans, le moussem d'Imilchil commençait à s'essouffler.

Il avait beaucoup perdu de son importance traditionnelle parce qu'il n'y avait aucun organisme pour faciliter l'accès à ce moussem en offrant un minimum d'encadrement tout au moins sur le terrain. Les gens qui, normalement, devaient venir des villes pour profiter de cette rencontre annuelle étaient généralement très hésitants. L'inconnu leur faisait peur, la route sinueuse des montagnes d'Imilchil aussi.

Donc, il a fallu que le Festival de musique des cimes intervienne pour donner un coup de fouet au Moussem des mariages et, du même coup, drainer des centaines de visiteurs citadins mis en confiance parce qu'ils profitaient d'un encadrement et d'une organisation garantie sur place. ”
Par ailleurs, devrait-il ajouter, “le festival est complémentaire avec le moussem des mariages parce qu'il permet, d'une part, la valorisation de la culture autochtone et, de l'autre, son ouverture sur le monde extérieur, sachant que le festival prévoit des volets où sont fournies au visiteur des explications des différentes étapes des mariages traditionnels chez les Aït Hdidou.

Le festival contribue substantiellement à la sauvegarde de la tradition de ces mariages en la mettant en valeur mais aussi et surtout en la faisant connaître dans tous ses détails. ”

Mohamed Drihem
Source : Le Matin

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