Un air bien à elle et une voix cristalline qui enveloppe, Nabyla Maan nous revient avec une maturité nouvelle dans son dernier opus « Ter El Ali ». Vingt et un an à peine, déjà deux albums, des spectacles à travers le Royaume ou encore dans la salle mythique comme l'Olympia, à son passif.
Après un premier album« Dnya »aux influences R&B et pop, cette fois ci les sonorités sont davantage teintés de mélodies flamenco, rock et salsa en passant par de la musique mexicaine. Quant aux rythmes marocains ils sont omniprésents dans ses reprises Leklam Lemrassaa de Jil Jilala, Kannadi du patrimoine traditionnel chanté en duo avec Numydia et Ya wlidi de Abdessadek Chkara. Autre duo : « rien à regretter » avec Mobydick.
Avec des arrangements réalisés par Tarik Hilal, principalement basés sur la guitare électrique et sur les percussions, difficile de rester assis en écoutant cet album où s'égrainent des paroles d'ici et d'ailleurs.
L'innocence de l'enfance semble s'y être envolée pour laisser place à des mots plus réfléchis qui véhiculent des messages de liberté, d'espoir et de rébellion. Nabyla compare ses textes à un tableau abstrait qui pourraient être perçus de mille et une façons.
La sensibilité n'est-elle pas d'abord une histoire personnelle ? Entre poésie des textes, pureté de la voix et rythmes du monde « Ter El Ali » est une véritable invitation au voyage.
Un album produit par Platinium Music et qui sera distribué à partir du mois de Décembre 2008.