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Des profits record pour Attijariwafa bank

N°1 en nombre de dépôts et en crédits fournis à l’économie, Attijariwafa bank qui a profité de la performance synchronisée de ses filiales au Maroc et à l’étranger, a dégagé en 2006 un bénéfice net de plus de 2 milliards DH.

Accélération de la croissance avec une rentabilité encore améliorée et une dynamique commerciale forte dans tous les métiers avec des performances remarquables, tel est en résumé le résultat d’une année bancaire chez Attijariwafa bank.

Première année de récolte après l’opération de fusion-absorption et après le lancement du plan stratégique « Izdihar 2010 », Attijariwafa bank a dégagé en 2006 un bénéfice net de 2,022 milliards DH, un résultat qui a bondi de 23,6% par rapport à l’année d’auparavant.

La forte dynamique commerciale sur tous les segments de l’activité de la banque a produit un net bancaire de 6,758 milliards DH profitant d’un contexte de coût du risque de plus en plus maîtrisé puisqu’il passe à 0,43% en 2006 au lieu de 0,63% en 2005.

La croissance du PNB de 20% en 2006 doit beaucoup aux opérations de marché, à la marge sur commissions et aux opérations de crédit-bail et de location qui l’ont tiré respectivement de 344,61 millions DH (+87%), de 430 millions (+47%) et de 171 millions de DH (+46M). La marge sur intérêt a participé à hauteur de 255 millions DH à la formation du PNB. Cette dernière et malgré la réception de gros volume, n’a progressé que de 6%.

Malgré le contexte d’investissements de développement importants, le résultat brut d’exploitation est en amélioration très significative (+17,2%) à 58,6% grâce à une bonne maîtrise des charges. Le total bilan consolidé du groupe s’est établi à 166,366 milliards DH contre 139,254 milliards DH, il y a un an. Ce qui représente une progression de 19,5%. Les fonds propres du groupe totalisent 12,387 milliards DH contre 10,9 milliards au 31 décembre 2005.

Un appétit commercial
L’activité bancaire a réalisé une forte progression grâce à une meilleure valorisation de la large base de clientèle entreprises et institutionnels et à la stratégie d’innovation et de proximité poursuivie. Les dépôts de la clientèle nationale ont ainsi atteint 120,905 milliards DH, soit une croissance de 23,7%.

La part du marché d’Attijariwfa bank s’est établie par consequent à 27,5%. Ce qui se traduit par un gain de 0,95 points et conforte sa position de leader dans la collecte de dépôts.

Première banque au niveau des crédits consentis à l’économie, dit-t-on à la banque, les créances sur la clientèle ont progressé de 26,6% portant l’encours des crédits alloués par la banque à 81,533 milliards DH. Cette évolution est due en grande partie à la croissance soutenue des crédits immobiliers en progression de 50,5% mais aussi des crédits de trésorerie (+31,2%) et des crédits à l’équipement (+29,6%). Certes, des crédits, mais des crédits sains, tel est le secret du succès. Le management d’Attijari est très soucieux de la salubrité de ses créances. Celles en souffrance ont baissé de 11,3% en 2006 à 4.680 milliards DH ramenant le taux de contentieux à 5,7%. A la gestion de risque d’insolvabilité, de taux ou de change, un département à part est dédié pour évaluation, avant toute prise de « risque ».

Des filiales en ligne
Toujours au même rythme, les filiales spécialisées du groupe ont réalisé des performances plus que satisfaisantes. Le résultat net de Wafa Assurance a grimpé de 71% grâce à la montée en puissance de la bancassurance et la forte proximité avec les réseaux de la banque, de quoi rafler 16,7% de parts de marché. Les résultats de Wafasalaf sont également en progression de (+40%). La société bénéficie des retombées de la politique de proximité et d’extension des réseaux, engagée par le groupe. Wafa Immobilier confirme sa lancée et son expertise dans le domaine. Cette filiale ambitionne de financer un logement sur trois avec une production de 6 milliards DH. Wafabail, wafacash, wafa LLD ne réussiront pas moins...

Un International très open
Ambitions sans frontières. L’objectif est d’acquérir une position forte au Maghreb et en Afrique subsaharienne. Ainsi, Attijari bank, la filiale tunisienne, a entamé son plan de restructuration. Attijariwafa bank Sénégal, inaugurée en juillet de l’année dernière, confirme son ambition de mettre en place dans ce pays une plate-forme pour le développement des pays de la région. En Europe, la filiale française du groupe Attijariwafa bank Europe, a poursuivi son déploiement en Belgique et en Allemagne. En Italie, le groupe a créé, en 2006, une filiale financière Attijariwafa Finanziera.

Attijari bank : qui fait mieux en Tunisie ?
« En Tunisie, Attijari bank entend se positionner en acteur de premier plan sur son marché à l’horizon 2008 », assure le management d’AWB. Ce ne sont pas des paroles en l’air, Attijari est déjà fortement présente dans ce pays. L’Observatoire tunisien des Services Bancaires géré par la banque centrale de Tunisie a publié récemment une première mini-étude sur les acteurs bancaires tunisiens. Surprise, Attijari Bank est déjà la quatrième banque de la place après trois banques publiques et la première des banques privées.

Un comparatif des tarifs sur services à la clientèle a été également établi par l’observatoire tunisien. Mais là encore rien à dire, Attijari bank est la moins chère sur les différentes opérations payantes. Que ce soit sur les frais de tenue de compte (courant ou de dépôt), de l’encaissement d’un chèque, de retrait ou versement en espèce, de paiement par chèque, de délivrance de cartes bancaires (à piste ou à puce), les tarifs d’Attijari bank, lit-on dans l’étude, restent les imbattables.

Zen, Khalid Oudghiri ?
En présentant à la presse et aux analystes financiers les résultats de l’exercice 2006 du groupe bancaire et financier qu’il dirige, lundi 26 mars, Khalid Oudghiri avait toutes les apparences d’un Président « zen ».

Les chiffres-clés 2006 étaient connus d’avance (publiés par les media dans les temps réglementaires suivant le conseil d’administration, c’est-à-dire quelques jours avant la conférence de presse).

Ils étaient bons. La notice faisant état de ces chiffres concluait : « Attijariwafa bank a confirmé son positionnement de leader incontesté dans tous les domaines... ». L’exposé détaillé du bilan, fait par Ismaïl Douiri, Directeur Général d’Attijariwafa bank, en ouverture de la conférence, a entrepris de le prouver. Données et chiffres étaient complètement transparents et parlaient d’eux-mêmes.

En réalité, l’information ne résidait pas dans le fait qu’Attijariwafa bank était toujours « leader incontesté ». Sa nouvelle taille de grand groupe né d’une fusion historique (celle de BCM et du groupe Wafa) et les moyens dont il est désormais doté grâce aux synergies qui s’en sont suivies - sans minimiser, bien sûr, la qualité du management de Khalid Oudghiri et de son staff - ne peuvent que lui assurer le leadership. Du moins parmi les banques privées marocaines où Attijariwafa bank occupe le premier rang (dans le secteur public, le groupe Banques populaires reste un redoutable compétiteur qui lui dispute la première place...).

L’information - et la plus grande satisfaction à tirer de ces résultats - résidaient plutôt dans le fait qu’Attijariwafa bank est en phase avec les prévisions de son plan stratégique « Izdihar », dont l’année 2006 a été la première année opérationnelle et parfois en avance sur ces prévisions.

« Izdihar », plan quinquennal portant sur la période 2006-2010, s’est fixé six objectifs. Il s’agit de domicilier un compte sur trois au Maroc, de financer un logement sur trois, de multiplier par 2,5 le volume des transferts en provenance des MRE, d’être l’interlocuteur privilégié de la PME marocaine, de doubler le flux en matière de commerce international et, enfin, d’être l’acteur de référence sur les opérations de marché.

Les résultats de l’exercice clos au 31 décembre sont soit prometteurs par rapport au rythme imposé par « Izdihar » (la domiciliation des comptes et le financement des logements), soit conformes (le flux en matière de commerce international), soit légèrement en avance (les transferts des MRE).

Concernant les données consolidées, les résultats par rapport à « Izdihar » sont en très léger retrait dans deux cas seulement : les fonds propres PG (-0,2%) et le PNB (-0,9%). Pour ce qui est du résultat net part du groupe, l’avance enregistrée est de 1,9%. En matière de crédits par décaissement, l’écart positif est de 5,4%. Enfin, pour les dépôts, le bilan est en avance de 10,7%.

Fixant des objectifs globaux à l’horizon 2010, « Izdihar » sera donc aussi « un outil de pilotage » (comme l’a qualifié Ismaïl Douiri) pour en mesurer l’état d’avancement année après année.

Au vu des résultats, il n’y avait donc pas lieu pour les journalistes et analystes financiers de piéger le Président Oudghiri. A peine lui a-t-il été demandé d’apporter quelques précisions à propos de tel ou tel point non clarifié. Ce à quoi il a répondu sans se départir de son ton... Zen !

Zen, Khalid Oudghiri ? Rien n’est moins sûr. Ses collaborateurs affirment qu’il ne cesse de mettre, au groupe qu’il dirige, la barre toujours plus haut... « Vous le voyez calme, comme ça, mais il ‘speede’ tout le temps. Il est déjà en 2020 ! », diront deux membres de son staff.

Les ambitions du Président Oudghiri pour Attijariwafa bank ne donnent pas dans la demi-mesure, en tout cas. Dans le développement à l’international, par exemple.. « Nous consacrons 100 millions d’Euros à la croissance externe. Mais nous n’acceptons pas d’être minoritaires, ni même actionnaires de référence. Là où nous sommes, nous sommes majoritaires », explique-t-il. C’est le cas en Tunisie où la banque est totalement aux couleurs d’Attijari...

Etre « champion national » pour Khalid Oudghiri ? Ce n’est pas seulement être premier partout chez soi, c’est aussi être en mesure d’affirmer ce leadership à l’international.

Imane Berradi
Source: Le Reporter

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