30 % du capital de ce mastodonte, qui a investi 6,5 milliards de DH en 2007, sera mis en vente. L'objectif est de financer les prochains investissements, notamment l'acquisition du foncier.
La place de Casablanca aime les immobilières. Et bientôt, elle accueillera une nouvelle valeur du secteur. En effet, le groupe Al Omrane s'apprête à introduire une partie de son capital en bourse dès cet été. Une opération que le groupe prépare depuis de nombreux mois, et dont l'objectif, selon une source très haut placée, est de «donner à Al Omrane toute la crédibilité sur le marché national de l'immobilier». A cet effet, de nombreuses études sont menées pour déterminer les modalités de cette opération financière. Quatre banques d'affaires, parmi les plus grandes sur le marché national, travaillent sur cette introduction. Selon des sources autorisées, il s'agirait d'une augmentation de capital portant sur près de 30 % de ce dernier. Aucun chiffre n'a filtré quant à la valorisation de ce groupe, qui figure parmi les têtes de liste des établissements publics, notamment en termes d'investissement. L'année dernière, Al Omrane a investi 6,5 milliards DH. Les investissements programmés au titre de l'actuelle année budgétaire dépassent
les 7 milliards DH. Al Omrane est devenu, en l'espace de quatre années, un acteur incontournable de l'immobilier au Maroc, aussi bien résidentiel que social et économique. Le Groupe Al Omrane a réalisé au cours de la période 2003-2007 un investissement cumulé de 22,14 milliards DH. Les mises en chantier ont porté sur 633.000 unités d'habitat dont 300.000 unités de restructuration urbaine. Les équipes, aussi bien en interne qu'en externe, travaillent d'arrache-pied pour pouvoir boucler ce dossier d'introduction à temps. De grandes campagnes de communication institutionnelle sont d'ailleurs en préparation. Leur diffusion commencera sous peu. Pourquoi cette introduction ? Il s'agit grosso modo de financer un grand effort d'investissement qu'Al Omrane s'apprête à mener. Le groupe, en plus de ses dix filiales, a mis en place un ambitieux programme d'acquisition du foncier.
Comme ne l'a cessé de répéter le ministre de l'Habitat et de l'urbanisme, Taoufiq Hejira, l'établissement sous sa tutelle ne dispose pas de grandes réserves foncières, à l'image des grands promoteurs immobiliers. Plusieurs milliers d'hectares sont ainsi en jeu. La seconde raison de cette introduction, beaucoup moins avouée par les responsables du groupe, est politique. Ce dernier, notamment à travers sa filiale Al Omrane Janoub, est destiné à devenir le bras constructeur de l'Etat dans les provinces du Sud du royaume. Construire le Sud, réaménager ses villes, valoriser leur urbanisme, faire ressortir les potentialités immobilières et touristiques de cette région à travers des zones d'activité à aménager et, enfin, venir à bout de l'habitat insalubre. Telle est donc la mission qui lui a été confié. D'ailleurs, et parallèlement à la campagne institutionnelle générale du groupe, une autre campagne institutionnelle, se rapportant exclusivement à Al Omrane Al Janoub est également en préparation.