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Le projet de GPS au Maroc remis à plus tard

Il va falloir attendre encore un an avant de bénéficier de l’assistance à la navigation embarquée (GPS). De source sûre, cette solution ne sera opérationnelle qu’à partir du second semestre de l’année prochaine. Pourtant, le projet avait été promis pour juin 2008. La couverture annoncée de 5 villes dans un premier temps (Casablanca, Rabat, Marrakech, Tanger et Fès) n’a pas été possible.

«C’était plutôt un effet d’annonce, sans plus», estiment de nombreux spécialistes de géolocalisation. Une situation qui inspire l’humoriste Gad El Maleh, dans son dernier one-man-show.
«L’implémentation ne sera possible qu’à partir du 1er semestre 2009. Mais il va falloir attendre jusqu’à 2010 pour que le déploiement soit opérationnel à 100% aux normes européennes», souligne Fadel Abdellaoui de la société Efficient Technology, entreprise spécialisée dans la géolocalisation et partenaire du leader européen Data & Mobiles.

Le blocage n’est ni juridique, ni réglementaire. Le projet souffre de l’absence d’une base de données et d’une cartographie aux normes internationales. Face à ce déficit, les opérateurs n’ont d’autre alternative que de développer leurs propres cartes numériques. A noter que les principaux intervenants à l’échelle mondiale dans le domaine de la cartographie sont Novateq et Tele Atlas. Ils détiennent à eux deux 95% du marché mondial. Le premier vient d’être racheté par Nokia alors que le second appartient depuis peu à Tom Tom. Marque qui devrait commercialiser les appareils d’entrée de gamme GPS entre 1.000 et 1.500 DH. Pour le haut de gamme, il va falloir débourser quelque 4.000 DH.

C’est à Tele Atlas que revient le développement au Maroc de la carte numérique. Rappelons que l’entreprise marocaine de géolocalisation Cadtech et le concepteur de cartes digitales et de contenu Tele Atlas ont signé un accord de partenariat pour mettre à la disposition des pays du Maghreb des bases de données de navigation. Le marché marocain devait être le premier de la sous-région à bénéficier de la couverture. Il est le plus avancé en la matière. L’Algérie devait suivre juste après. Sauf que les opérateurs ont préféré donner la priorité aux pays de l’Est après leur adhésion à l’UE. Le marché y est, selon eux, plus porteur.

Par ailleurs, la flambée des produits pétroliers en 2008 a réorienté les investissements en GPS vers les petits pays du Moyen-Orient. «Ce qui explique en partie les retards au Maroc», expliquent des professionnels.

En tout cas, les premiers essais de repérages et de zoning par quartier butent encore sur des problèmes de fond: des contraintes de jalonnage, double et triple appellations de rues si ce n’est pas une absence de nom. Dès début 2009, des vans équipés de traceurs GPS sillonneront les rues des principales villes pour constituer la base de données. Une fois opérationnelle, la navigation embarquée devra aussi relancer l’activité télécoms via la commercialisation de cartes SIM. Un marché à fort potentiel auquel se préparent déjà les 3 opérateurs nationaux.

Tracking

Au-delà de l’assistance à la navigation embarquée, une autre application de géolocalisation est commercialisée. C’est le volet tracking (gestion et suivi de flotte des entreprises) qui est le plus développé au Maroc. L’on parle à ce jour de plus de 2.000 véhicules équipés de boîtiers avec un potentiel de développement et une croissance à 3 chiffres jusqu’à 2010. Le marché est appelé à doubler d’une année à l’autre. Comme le boîtier est un équipement télécoms doté d’une carte SIM, chaque entreprise qui souhaite acquérir un récepteur GPS doit faire une déclaration à l’ANRT. C’est le fournisseur qui fait la déclaration auprès du régulateur.

Source: L'Economiste

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