Rabat et Lyon renforcent leur coopération

Cette délégation a été conduite par Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon et président du Grand Lyon, qui a été accompagné par une équipe composée, entre autres, de 30 chefs d’entreprise de la région lyonnaise.

«Le but de cette visite est de donner une impulsion supplémentaire à notre coopération avec la région de Rabat lancée au début des années 2000», souligne le maire de Lyon. Dans ce cadre, une deuxième convention a été signée, mardi 16 décembre, entre ce dernier et Omar Bahraoui, président du Conseil de la ville de Rabat. Par cette convention, les deux parties ambitionnent de développer la coopération dans d’autres domaines jugés prioritaires pour le développement de Rabat.

Expertise et assistance technique
Il s’agit notamment du transport urbain. Sur ce volet, cette convention va permettre de renforcer la capacité de maîtrise d’ouvrage de la ville de Rabat dans les domaines des déplacements et des infrastructures de transport. Et également impliquer les opérateurs publics et privés concernés dans les différents processus de mise en œuvre d’un système moderne de déplacements urbains. En concret, à travers cette convention, la région française offrira son expertise et son assistance technique pour accompagner Rabat dans la réalisation à terme de trois projets prioritaires. Le premier concerne la mise en place d’un plan de circulation et de stationnement ainsi qu’un plan de déplacement urbain (PDU). La construction et l’exploitation de 2 lignes de tramway figurent également au menu. Le dernier projet concerne la modernisation du parc des véhicules de transport en commun et de sa gestion par le renouvellement des concessions des lignes.

La coopération dans ce dernier projet sera d’une grande utilité pour la ville de Rabat qui est en train de procéder aux dernières retouches administratives afin de confier la gestion déléguée du transport urbain par bus au Groupe Veolia.

A noter que ce groupe comprend également des opérateurs locaux comme Bouzid et Hakam. «Mais la porte reste ouverte pour les autres sociétés privées», précise Bahraoui. Selon une source de la wilaya, tous les efforts seront déployés pour que ce contrat soit opérationnel à partir de janvier 2009. Mais en attendant, il faut que le projet de contrat soit validé par les conseils des villes concernées qui sont Salé, Témara et Rabat. Les conseillers de cette dernière vont examiner ce dossier lors d’une session extraordinaire prévue ce vendredi.

Notons par ailleurs que la région lyonnaise est disposée de mettre son expertise au profit de la capitale en matière d’éclairage. Car cette ville dispose d’un pôle d’excellence de haut niveau dédié à ce secteur. Cette coopération touchera en particulier la rationalisation des équipements et les économies d’énergie. A travers cette coopération, Bahraoui ambitionne de réduire de 40% la facture annuelle d’éclairage qui avoisine les 100 millions de DH. Il cherche également à transférer l’expertise lyonnaise en matière d’événements liés à la lumière pour mettre en valeur les monuments et les édifices historiques de la capitale.

Nour Eddine El Aissi
Source: L'Economiste