Le score de la liberté économique du Maroc est de 57,7 points, selon l'«Index Of Economic Freedom», le think tank numéro 1 de Washington créé par The Wall Street Journal et The Heritage Foundation.
Cette évaluation qui se base sur 10 critères mesurant le succès économique de 183 pays autour du monde, place le Maroc en 101e position pour «l'indice 2009». Il indique que l'économie marocaine est en croissance, mais empreinte de corruption. Le score est donc de 2,1 points plus élevé que l'année dernière, reflétant de petites progressions au niveau de six des dix critères formant l'indice de la liberté économique. Selon la même source, le Maroc est 12e sur 17 pays de la région Moyen-Orient/Afrique du Nord et son score global est juste en dessous de la moyenne mondiale. Plusieurs pays arabes le surclassent, notamment l'Egypte, le Liban, l'Arabie Saoudite, le Koweït, les Emirats arabes unis, Oman, le Qatar et le Bahreïn, qui occupe la première place. Toutefois, l'économie du Maroc tire bénéfice des niveaux relativement élevés de la liberté d'affaires, de la liberté monétaire et de la liberté d'investissement. Les investissements étrangers et nationaux sont à égalité en termes de traitement, expliquent les experts américains. Ces derniers indiquent aussi que le secteur financier marocain reste petit, mais croît et affiche un niveau de développement élevé par rapport à sa région, surtout que le gouvernement marocain poursuit ses efforts pour la modernisation et la transparence de ce secteur. La simplification du régime fiscal et l'amélioration de la transparence dans sa gestion ont été au menu de la réforme par le gouvernement ces dernières années. La privatisation a été régulière pendant environ une décennie, mais l'Etat maintient quand même des participations dans plusieurs secteurs clés allant de l'énergie aux télécommunications.
Le score du Maroc, ajoute le think tank, est moins bon au niveau de la liberté de travail, des droits de la propriété et de la lutte contre la corruption. En effet, selon L'Indice de la liberté économique, le système judiciaire est inefficace et souffre de corruption et d'interférence politique d'une manière considérable. A ce niveau, les experts du Wall Street Journal indiquent que le Maroc se trouve à la 72e position sur un total de 179 pays, selon le derniers rapports de «Transparency International's Corruption». Ils estiment que la corruption existe au niveau des pouvoirs exécutif, législatif et surtout judiciaire que les firmes étrangères qualifient d'obstacle majeur à l'investissement au Maroc. Au niveau de la liberté de travail, les auteurs de l'indice de la liberté économique avancent que les règlements du travail gênent la croissance de l'emploi et de la productivité. D'un autre côté, selon l'étude toujours, les règles rigides du marché du travail découragent la croissance de l'emploi, ce qui maintient le taux de chômage autour de 10%. Signalons enfin que l'«Index Of Economic Freedom», créé depuis 1995, se base sur les théories du fameux économiste mondial Adam Smith au sujet de la prospérité et de la liberté économique. Pour la première fois, l'édition 2009 analyse également des régions pour présenter les économies les plus libres dans chaque partie du monde.