Menu

Les agrumes marocaines gagnent du terrain à l'export

C’est grâce aux précipitations généralisées qui ont adouci la température depuis fin novembre et durant le mois de décembre que les exportations des agrumes ont repris du poil de la bête.

"Les dernières pluies du mois de novembre ont largement contribué à l'amélioration du calibrage des agrumes", indique Ahmed Darrab, secrétaire général de l’Association des producteurs d’agrumes (Aspam). Un problème auquel était confronté les producteurs jusqu'à la fin du mois d'octobre (www.leconomiste.com). Ce froid qu'a connu le pays est considéré par les producteurs comme un frigo naturel. "Il a permis une meilleure conservation des fruits et contribué à l'augmentation de l'acidité des agrumes. Ce qui les rend encore plus fermes", explique Darrab. Résultat, à fin décembre les exportations d'agrumes ont atteint 188.728 tonnes contre 153.485 lors de la campagne précédente, soit une progression de près de 23%. C'est ce qui ressort des derniers chiffres de l'export publiés par l'EACCE (Etablissement autonome de contrôle et de coordination des exportations). Par structure, ce sont les oranges Navel qui ont enregistré la plus forte progression. A fin décembre, les exportations du Navel ont plus que doublé, passant de 6.329 tonnes en 2003 à 15.526 tonnes. La clémentine quant à elle a augmenté de plus de 16,4%, soit 163.475 tonnes exportées contre 140.388 lors de la campagne précédente. Sur le volume global des exportations de cette variété, les départs du Souss représentent 65%, soit 106.023 tonnes. Mis à part les agrumes, les exportations de primeurs sont encore dans une tendance baissière. Au 28 décembre dernier, les chiffres de l'EACCE font été d’une légère baisse de prés de 3%, soit 123.363 tonnes exportées contre 126.573 à la même période de l’année dernière. A l'origine la baisse des exportations de la tomate. Celles-ci ont atteint à fin décembre 76.393 tonnes, contre 84.128 à la même période en 2003, soit une baisse de plus de 9%. Ce recul est attribué essentiellement aux effets de la chaleur des mois de septembre et octobre. "Mais aussi à un afflux de la demande intérieure", souligne Darrab. Les professionnels pensent par ailleurs pouvoir se rattraper, avec notamment la production des plantations tardives. Contrairement à ce que l'on croit, "les criquets pèlerins n'ont beaucoup affecté les cultures d'exportation", souligne Darrab. Et ce grâce à la mobilisation conjointe des autorités compétentes, des agriculteurs et de l'EACCE.

Source : L'Economiste

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com