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Maroc: 7 places pour les MRE dans le Conseil économique et social

Annoncé par le Souverain lors de discours à la nation, la mise en route du Conseil économique et social (CES) est entré de plein pied dans sa phase terminale avec la promulgation du projet de loi organique. Crée par Feu Hassan II, en 1982, l’institution (consultative) est inscrite depuis dans la Constitution.

Hier, le Roi Mohammed VI a chargé Abbas El Fassi, Premier ministre, de mettre sur pied (et sur orbite) le CES dont les attributs demeurent, pour l’heure, quelque peu approximatifs.

«Tout d’abord, il faut prendre conscience que c’est une avancée considérable en matière de relations et de rapports entres les différents forces vives économique et sociales du pays. Un progrès conséquent ! Le Conseil économique et social est avant tout une plateforme amenée à être incontournable et indispensable dans les démarches de réflexion et de construction de notre pays», indique Jamal Aghmani, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle.

Ce dernier ajoute que «les institutions identiques en exercice dans de nombreux pays ont un caractère consultatif». En clair, le CES donnera un avis…consultatif sur les grandes orientations des politiques économiques et sociales du pays. Du côté de l’architecture du CES, il y aura un président nommé par Dahir et 99 membres nommés pour un mandat de 5 ans, renouvelable une seule fois.

Ce qui n’est pas pour plaire à des centrales syndicales qui regrettent «l’absence de mécanismes électifs pour favoriser une représentativité démocratique au sein des différents collèges», indique un responsable de l’Union Marocaine du Travail (UMT).

Et il se pourrait bien que des grincements de dents proviennent d’ailleurs, à savoir la communauté marocaine résident à l’étranger (MRE). En effet, il se murmure qu’il aura fallu une intervention de dernières minutes pour permettre à cette communauté de pouvoir bénéficier de représentants au sein de la future instance consultative.

Reste à définir les «modalités» et les conditions d’éligibilité. Etant donné que les membres seront désignés – mandat de 5 ans renouvelable une seule fois- il est fort à parier que la compétition va être rude. Chaque candidat pourra user de réseaux et de connections pour pouvoir décrocher le précieux sésame.

«C’est une occasion rêvée pour les MRE désireux de s’impliquer de manière concrète et effective dans la gestion des grandes politiques économiques et sociales du Maroc», précise-t-on à Rabat, du côté du ministère des MRE.

Cette configuration à un arrière goût de déjà vu. Elle rappelle étrangement l’environnement qui a prévalu lors des «désignations» au Conseil des Marocains du monde. Pour le coup, les «places» seront plus coûteuses car moins nombreuses. On parle 5, 6 voire 7 sièges (dont 1 siège qui devrait revenir à Driss El Yazami, président des MRE) contre 50, puis finalement 37 strapontins au Conseil des MRE. Va donc y avoir du sport !

Avis à la communauté…intéressée, le compte à rebours a démarré.

Rachid Hallaouy
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