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Le Maroc espère une relance des transferts en devises pour l'Aïd el Kebir

Dans les couloirs de certains ministères – celui des MRE, mais également aux ministères des Finances, des Affaires économiques et générales,…-, à la Banque du Maroc, dans les coulisses des institutions bancaires, une question revient de manière lancinante. La fête de l’Aïd El Kebir donnera-t-elle lieu à une relance des transferts en devises des MRE ?

«C’est effectivement la grande interrogation du moment. De gros espoirs sont fondés sur une reprise des mouvements de transferts en devises lors de cette grande fête religieuse. Qu’en sera-t-il ? La question reste entière. Cependant, nous sommes optimistes car nos ressortissants marocains résidents à l’étranger sont très attachés aux traditions et plus particulièrement à cette fête traditionnelle», indique un cadre d’une banque privée à Casablanca.

A moins de 3 semaines de «l’évènement» et selon des sources d’informations recoupées, le niveau des transferts se serait stabilisé après avoir enregistré une chute de l’ordre d’environ
- 20% depuis le printemps 2009. Du côté des autorités compétentes, la baisse des transferts des MRE se situerait autour de - 10 %.

Devant l’absence de débats de fonds sur le sujet et la rareté de l’information, il est particulièrement difficile de se faire une idée précise sur le trend baissier des transferts, les conséquences sur la balance des paiements (dont le déficit s’aggrave) et surtout l’impact sur le tissu social et le portefeuille de milliers de ménages au Maroc.

Pour rappel, 1 million de marocains de «l’intérieur» bénéficient directement des transferts en devises. D’où l’enjeu fondamental que constituent les transferts des MRE pour l’économie nationale et pour des nombreuses familles en proie à des difficultés sociales. Par les temps qui courent, ce n’est pas de trop, loin s’en faut. Il se dit même que chaque famille compte (au minimum) un membre de la structure familiale qui vit à l’étranger et qui…transfère.

Quels comportements adopteront les 3 millions de Marocains résidant à l’étranger ? Faut-il espérer une relance des marchés des transferts ? Craindre une expression timide des transferts ? On devrait y voir plus clair dans les prochains jours.

Dans tous les cas de figure, une réflexion de fond devrait être menée par l’Etat et les acteurs institutionnels concernés par la diaspora marocaine, afin de définir, une fois pour toute, une ligne de conduite et des politiques publiques en adéquation avec les réalités du moment et à…venir.

Rachid Hallaouy
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