Menu

Agadir-Tourisme : Le marché français booste l’activité

L’activité touristique à Agadir a connu un léger rebond au cours du mois de janvier dernier comparativement à la même période l’an dernier. Plus de 43.000 visiteurs ont séjourné dans la station.

Selon les chiffres communiqués par le ministère du Tourisme, les arrivées et les nuitées ont progressé respectivement de 13 et 9% par rapport au premier mois de l’année 2004.

C’est encore une fois le marché français qui caracole en tête des marchés émetteurs avec plus de 11.700 touristes, un chiffre qui a évolué de 10% par rapport à l’an dernier. La capitale du Souss a enregistré en 2004 une hausse des nuitées dans les établissements hôteliers de l’ordre de 20% comparativement à 2003. Cette évolution de l’activité, si elle marque et confirme la rupture par rapport aux dernières années difficiles (2001, 2002) dans le secteur, est tout de même à relativiser. La destination n’a pas encore retrouvé sa bonne santé de 2000, année de référence. Par rapport à cette période, la baisse amorcée en septembre 2001 continue à perdurer notamment sur certains marchés, à savoir l’Allemagne, l’Angleterre et la Scandinavie. Heureusement que le marché français sauve la mise. Selon les professionnels, ce dernier a enregistré un bond de 25% de 2000 à 2003. Mais dans la ville cela n’a pas suffit pour retrouver la situation d’il y a cinq ans.

La variation entre 2000 et 2003 montre une chute globale de plus de 21% au niveau des nuitées et de plus de 18% en arrivées. D’un autre côté, l’embellie actuelle ne profite pas à tous les établissements hôteliers de la ville.

Ce sont surtout les réceptifs et hôteliers partenaires de tour-opérateurs qui tirent leur épingle du jeu. Le taux d’occupation est plutôt faible dans beaucoup d’hôtels. Si certains d’entre eux nécessitent des rénovations pour être plus attractifs, de l’avis des opérateurs du secteur, plus de 14.000 lits sur les 25.000 de la station sont à rénover, le problème n’est pas uniquement à ce niveau. Beaucoup d’éléments, malgré tous les efforts réalisés jusqu’à présent, sont encore à travailler pour hausser la destination au rang qu’elle mérite d’avoir.

Mais pour y arriver, il faut forcer sur la promotion de la ville notamment sur les marchés émetteurs allemand et du Nord. Par ailleurs, sans oublier la mise à niveau de la cité sur le plan urbanistique, l’animation est à revoir. Celle de rues est l’un des aspects sur lesquels il faut travailler le plus. Agadir est une ville bien trop triste le soir malgré ses nombreux restaurants dont la plupart souffre par manque d’activité. Il faudrait peut-être commencer par renforcer l’éclairage si l’on veut inciter les touristes et les habitants à sortir plus.


Rush des caravaniers sur Taghazout

Comme d’habitude, à cette époque, le site de la future station de Taghazout est peuplé de caravaniers. Sans compter ceux qui squattent quelques parkings cachés de la ville, tout au long du littoral au nord d’Agadir. On en dénombre presque un millier. Une situation qui profite surtout aux ex-ayants droit des terrains de Taghazout. Il y a lieu tout de même de mettre de l’ordre de ce côté surtout que l’on se trouve dans une zone de biosphère. En raison de la présence de plusieurs campings dans la contrée, le camping sauvage aussi bien dans la ville que dans sa périphérie ne devrait plus être permis. Il y va en tout cas de l’environnement.

Malika ALAMI
Source : L'Economiste

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com