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Le Maroc s'engage à faire de la lutte contre le piratage intellectuel une priorité en 2005

Le ministre marocain de la Communication, Nabil Benabdallah, s'est publiquement engagé mardi à faire de la lutte contre le piratage informatique et intellectuel l'une de ses priorités en 2005.

"Le piratage est devenu un problème réel qui porte préjudice à l'image du Maroc à l'échelle internationale et détruit le champ de la créativité, de la production et de l'édition", a déclaré le ministre, cité par l'agence marocaine MAP, lors d'une rencontre sur la lutte contre la contrefaçon organisée à Rabat.

Selon les chiffres avancés par M. Benabdallah, le taux de piratage enregistré au Maroc dans les secteurs des logiciels informatiques, de la musique et du cinéma atteint 70% et engendre des pertes de près de 200 millions d'euros pour l'économie nationale.

Cassettes vidéos et audios, DVD, CD, cartes de récepteurs numériques mais aussi contrefaçons de bijouterie, d'horlogerie, de maroquinerie, de prêt-à-porter sont en effet disponibles dans tous les souks, magasins ou sur les trottoirs des grandes villes du royaume.

Le niveau de cette contrefaçon est tel qu'il compromet le développement de certaines activités comme la production nationale de supports audios et vidéos originaux. Malgré ces difficultés, suivies avec attention par les experts en propriété intellectuelle des ambassades occidentales, le groupe français Vivendi, actionnaire majoritaire de l'opérateur de téléphonie Maroc Télécom, s'est engagé à faire du Maroc une plateforme régionale de production musicale.

Des sources diplomatiques européennes évaluent à "près de 50 millions d'unités" le volume annuel de CD, VCD, DVD ou cassettes écoulés annuellement sur le marché marocain.

Source : Associated Press

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