Marrakech à la conquête du marché canadien

En effet, le nombre de touristes canadiens se monte à peine à quelques milliers par an, en progression certes, que ce soit en termes d’arrivées ou de nuitées. C’est un marché que beaucoup de professionnels lorgnent dans tous les cas. Un éductour assez original a été organisé par la délégation de l’Office national marocain du tourisme de Montréal et Royal Air Maroc: reconvertir des hockeyeurs au golf.

Parmi les invités, des célébrités du hockey, un sport très populaire aussi bien au Canada qu’aux Etats-Unis. Reajan H., Lambert, Cournoyer et d’autres sont des célébrités nord-américaines et dont le déplacement est souvent payant. Les restaurants et les boîtes de nuit se les disputent à Montréal, et au prix fort parfois pour un petit passage. Leur déplacement au Maroc a été filmé dès leur arrivée. Le groupe de stars qui s’y est prêté gracieusement a, en effet, été accompagné de plusieurs journalistes canadiens. Pour tout ce beau monde, un éductour programmé par le Conseil régional de tourisme fut concocté, dont un tournoi de golf, histoire de reconvertir ces anciens du hockey. L’année dernière, la même équipe s’est déplacée à Cuba. Selon les responsables de l’Office, cette visite fut suivie par des répercussions importantes sur le plan touristique quelques semaines plus tard.

“Evidemment, nous attendons des retombées médiatiques à Montréal. Mais le plus important seront ces stars elles-mêmes qui deviennent de fait nos ambassadeurs”, indique un membre du CRT.
Nouveaux prescripteurs, ils devront surtout aider à la vente du produit Marrakech, cette dernière demeurant une destination éloignée (plusieurs heures de vol). Ici, la proximité ne joue certes pas en faveur du Maroc. Mais les actions concrètes de promotion au Canada même devraient donner un véritable coup de pouce pour la commercialisation de la destination Marrakech. De nouvelles actions promotionnelles comme celle de la RAM et l’ONMT également. Dans tous les cas, les professionnels et responsables de tourisme locaux au même titre que ceux de Montréal, en attendent beaucoup.

Badra BERRISSOULE
Source : L'Economiste