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Sucess story d’un restaurateur marocain aux Iles Canaries

Les habitants de Las Palmas aux Iles Canaries sont apparemment très friands de cuisine marocaine. La cité à elle seule abrite cinq restaurants spécialisés dans le genre qui n’ont rien à envier à ceux du Royaume tant au niveau décoration, que sur le plan ambiance et qualité des mets servis.

La délégation marocaine qui a fait le déplacement la semaine dernière à l’occasion du vol inaugural Agadir-Las Palmas sur la Régional Air Lines a été agréablement surprise par le buffet marocain raffiné servi à déjeuner. Le repas provenait d’un restaurant marocain, baptisé Nabila, un des plus en vue à Las Palmas et propriété d’un marocain, Rédouan Khair-Allah, installé dans l’archipel depuis 25 ans.

C’est un peu par hasard que cet entrepreneur a atterri dans cette région. C’était en 1980, tout juste après avoir arrêté ses études d’architecture à Marseille, Rédouan se lance dans la vie active à Las Palmas, qui abritait alors la flotte hauturière marocaine. Il travaille donc comme matelot pendant un an et monte en grade en devenant officier et par la suite inspecteur à bord d’un bateau. Cela durera jusqu’au repli de la flotte marocaine sur Agadir. Le MRE change alors de cap en se lançant dans le commerce et ouvre un minimarket. Une expérience qui durera quatre ans. La nostalgie du pays, qu’il a encore aujourd’hui, le poussera alors, tout juste après son mariage avec une espagnole, à retourner à Casablanca, pour y tenter sa chance dans le commerce de la parfumerie.

Il n’y restera que six mois et retourne de nouveau à Las Palmas pour travailler dans les assurances jusqu’au montage de son projet de restaurant marocain. A l’origine de celui-ci, ses prédispositions pour l’art culinaire et le soutien d’un ami espagnol qui s’associe avec lui dans l’opération.

Les avantages bancaires à travers notamment un prêt au taux de 3%, l’encourageront également à se lancer dans cet investissement de 3,6 millions de DH. Aujourd’hui, cinq ans après son ouverture, son établissement, d’une capacité de 96 couverts, a un taux d’activité moyen de 50% par mois.

Il emploie six personnes, toutes marocaines. Parmi elles, aux commandes dans les cuisines, une seule femme d’origine gadiri.
Le raffinement de ses mets et l’animation en salle par une danseuse et même un danseur du ventre font que le restaurant connaît un fort succès notamment auprès des femmes qui constituent la majorité de la clientèle. Les hôtels et les agences de voyages en font également partie.

Malika ALAMI
Source : L'Economiste

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