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Outsourcing informatique : Les prémices d’une niche porteuse

Quand deux sociétés coopératives suisses Migros Genève et Vaud décident d’externaliser leurs départements informatiques, Jamal Bencheikh, jeune ingénieur marocain, saisit l’opportunité en créant la société Ilem SA.

Fondée en 2001, cette structure d’outsourcing gagnera progressivement son indépendance, en développant des prestations de services informatiques au profit des administrations publiques, de la Justice et du secteur de la distribution. A l’origine donc Migros Genève et Migros Vaud disposaient chacune d’un département informatique employant une centaine de collaborateurs. A terme, la totalité de l’effectif sera transférée vers la nouvelle entité. «Et tout le défi consistait à transformer 2 départements informatiques en une société de services compétitive et à forte valeur ajoutée», précise Jamal Bencheikh, directeur de Ilem SA.

En 3 ans d’activité, la société de services informatiques emploie une centaine de spécialistes et réalise un chiffre d’affaires de plus de 14 millions de francs suisses (98 millions de DH) à fin 2004. Son activité n’est pas restée cantonnée à ses 2 principaux clients Migros Genève et Vaud. Bien au contraire puisque Ilem SA assure des prestations en faveur de l’Ordre judiciaire vaudois, des Etats de Vaud et de Genève, de la ville de Genève. Dans la distribution, son portefeuille compte de nombreuses enseignes, notamment Atac, Casino et Carrefour. «La société totalise une charge de prestations délivrées de 20 années-hommes». Parmi les projets réalisés, la refonte totale des services informatiques et leur basculement vers des systèmes ouverts, basés sur «des solutions propriétaires ou open source». Pour le jeune directeur, la réussite de nombreux projets tient à l’étroite collaboration entre Ilem et son partenaire marocain Caciopee. «Plusieurs réalisations informatiques ont d’ailleurs été menées de concert entre la société suisse et rbatie».

L’originalité de ce partenariat tient au choix de la démarche «smartshore». Inspiré de l’offshore, ce nouveau concept repose sur une répartition intelligente des charges de travail entre les collaborateurs des deux sociétés. Objectif: optimiser les coûts facturés au client et dégager une marge suffisante pour les deux partenaires.

«Ce partenariat fonctionne depuis 3 ans, essentiellement parce qu’il est basé sur une rencontre entre des hommes dotés d’une volonté commune d’entreprendre», rappelle Jamal Bencheikh. Plus concrètement, il a donné naissance au progiciel «Astrée» basé sur des technologies ouvertes et dédié au métier de la justice, pas seulement suisse.


Informatique et solidarité

Ilem SA s’est vue décerner le label «solidarité numérique» en mars dernier à Genève à l’initiative du Fonds de solidarité numérique (FSN). Elle figure parmi les toutes premières sociétés à avoir contribué à ce fonds mondial. Celui-ci se fixe comme mission de réduire la fracture numérique entre les pays développés et le reste du monde.

Source : L'Economiste

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