Le Maroc, 1er producteur et exportateur de câpres au niveau mondial

Lors d'une journée d'étude organisée par la Chambre d'agriculture de la wilaya de Fès sous le thème "La valorisation des câpres", les intervenants ont indiqué que le câprier (plante native du bassin méditerranéen) joue un rôle socio-économique important à l'échelon local, régional et national, précisant que les principales régions productives de cette plante sont, Fès, Taounate, Taroudnat et Safi avec une concentration plus au moins localisée à Sidi Kacem, Al Hoceima, Missour et Taza.

Selon les intervenants, le câprier appartient à la famille des capparidacées et au genre capparis qui contient plus de 350 espèces, utilisées pour différents fins, dont l'alimentation humaine et animale, la médecine, l'ornementation et la cosmétique.

Pour les producteurs de câpres, un hectare peut générer une recette nette dépassant 10.000 dh soit l'équivalent de 3 fois les recettes d'un hectare de céréales en bonne année, ont précisé les participants à cette journée, ajoutant que la demande de câpres sur le marché international est de loin supérieure à l'offre, ce qui traduit l'intérêt économique croissant de cette plante naturelle.

La culture des câpres contribue à une importante entrée de devises, ainsi qu'à la création de l'emploi dans le monde rural pendant une bonne période de l'année, ont-ils expliqué, rappelant qu'au Maroc, la culture des câpres a commencé à se développer à partir de 1960. La ville de Fès compte une infrastructure importante de conserves, au nombre de 9 unités agro-industrielles de traitement de cette plante. S'agissant des contraintes de la culture de câprier, notamment dans la zone d'action de Fès, les participants ont souligné l'insuffisance du secteur de la production en raison de plusieurs facteurs, dont l'absence de programme de sélection et d'amélioration du matériel végétal, absence de production de plants certifiés, absence de références techniques fiables à vulgariser auprès des agriculteurs en matière de densité de plantation, travail du sol, protection phytosanitaire et date de récolte ainsi que l'absence de maîtrise des techniques de commercialisation par les agriculteurs.

Pour permettre l'épanouissement du câprier et de l'agro-industrie qui en dépend, une attention particulière doit être accordée à la culture et aux procédés de transformation, de la collecte de la récolte jusqu'au produit fini, ont réaffirmé les intervenants, ajoutant que parmi les mesures à prendre, la formation des agents vulgarisateurs, la réalisation d'actions d'animation (journée d'étude, concours culturaux...) et la réalisation de parcelles de démonstration sur divers aspects techniques de production du matériel végétal en pépinières, jusqu'à la collecte de la récolte.

Par ailleurs, le câprier joue un rôle économique considérable puisqu'il constitue l'une des principales activités de la population rurale, génère une marge bénéficiaire importante supérieure et contribue à la création de l'emploi (650 jours de travail/ha) aussi bien dans le monde rural qu'au niveau des unités agro-industrielles.

Au cours de cette journée d'étude qui s'est déroulée notamment en présence du président de la chambre d'agriculture de la wilaya de Fès, M. Driss Houssni, du directeur provincial de l'agriculture de Fès, M. M'hamed Bouymaj, des producteurs et des agriculteurs de câpres, il a été procédé à l'organisation d'ateliers axés sur la collecte, le traitement et la commercialisation ainsi que la valorisation de la production des câpres.

Source : MAP