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Tourisme : Développement durable version «marocaine»

Le thème retenu pour le séminaire régional de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) à Tanger ne manque pas d’intérêt. La thématique du développement durable est l’un des chantiers sur lesquels portent les efforts du Maroc. «Et le tourisme y tient une bonne place», souligne Hassan Kacimi, secrétaire général du département du tourisme dans le cadre global de l’Initiative pour le développement humain (INDH).

A ce titre, le département du tourisme fait partie de l’équipe d’innovation de l’INDH. Celle-ci travaille sur les activités génératrices de revenus. Des guides pratiques et des manuels de procédures à destination des populations locales et des porteurs de projets ont été édités par le ministère de tutelle.

Dans ce même cadre intervient la stratégie des Pays d’accueil touristique (PAT) lancée par le département du tourisme. C’est la ville de Chaouen qui a été la première à en profiter. PAT, auquel coopèrent plusieurs autres départements, tels que l’Agence de développement du Nord et celle du Développement social ou encore les Eaux et Forêts et la municipalité de la ville, a été lancé en décembre 2003. Ce programme rural vise à prendre en considération des aspects non englobés dans la vision 2010, qui était centrée autour du tourisme balnéaire. Ce qui permettra aussi d’apporter un appui en arrière-front des stations prévues dans le plan Azur, en particulier celle de Lixus, à moins de 90 km de Chaouen. A en croire les chiffres, le potentiel du tourisme rural serait énorme, il y aurait environ 150 millions d’adeptes de ce mode de vie dans le monde, dont plus du tiers seraient originaires d’Europe. Le Maroc n’en reçoit que 150.000 par an, soit moins de 0,1%. De ces derniers, Chaouen ne recevrait qu’environ 10.000 par an. D’où de bonnes perspectives d’avenir.

Le pays d’accueil comprendra une partie physique matérialisée par la Maison du Pays, dont la réalisation a été prise en charge par le ministère du Tourisme. Cette dernière est à l’image des délégations du tourisme, un centre d’information et d’aiguillage des visiteurs. Le plan comprend aussi un volet hébergement avec la mise en place de 7 gîtes le long du périmètre englobé par le PATC. Les assistants ont eu d’ailleurs la possibilité de voir in situ ces gîtes et de profiter de l’expérience marocaine dans ce sens. L’animation est assurée à travers des ONG partenaires qui prennent en charge diverses actions telles que la mis en place d’un atelier de poterie ou de tissage. Enfin pour faciliter la commercialisation des circuits de randonnée, c’est tout un plan de balisage qui a été prévu.

Réussites
A Chaouen, quelques opérateurs ont su exploiter le filon du tourisme vert et le développer, tel est le cas d’une maison d’hôtes, la Casa Hassan. De nombreux guides la considèrent comme l’exemple à suivre. A quelques kilomètres de Chaouen, on retrouve aussi l’auberge Dardara. Située sur la route menant à Bab Berred, elle allie l’austérité d’une auberge avec le confort d’un hôtel. Tous les produits - pain, légumes et même viande- sortent du terroir. En plus, de l’huile d’olive et de la confiture faite maison sont disponibles à la vente au comptoir. Afin de développer son offre, l’auberge Dardara a construit quatre bungalows ce qui lui permet de tripler sa capacité d’accueil.

Ali Abjiou
Source: L'Economiste

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