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Le CRI simplifie les investissement MRE

Le Maroc compte sur l’investissement de ses ressortissants à l’étranger. Ceux-ci sont d’ailleurs de plus en plus attirés par le retour au pays, ou simplement par les opportunités qu’offre le marché marocain. Le souci reste donc de canaliser cet investissement et de l’orienter vers les secteurs les plus demandeurs, sans oublier l’effort de promotion et les mesures d’accompagnement à renforcer.

A ce niveau, le CRI de Casablanca (centre régional de l’investissement) a franchi un pas en instaurant une procédure simplifiée pour les MRE. Eut égard à sa période de séjour limitée au Maroc, l’investisseur peut emprunter ce “Fast way” et créer son entreprise en seulement 24 heures. Ce n’est d’ailleurs que cette année que les services du CRI pourront constituer une base statistique concernant la part d’investissement de MRE à Casablanca, leur répartition géographique, leurs modes de financement… En effet, nulles données chiffrées ne sont disponibles pour le moment, “pour une simple raison d’organisation. Les formulaires que remplissent les clients ne font pas de différence entre Marocains d’ici et Marocains d’ailleurs mais seulement entre Marocains et étrangers”, explique-t-on au CRI. Néanmoins, Hamid Ben Elafdil, son directeur, précise que des constats sont déjà à formuler, notamment sur le changement des tendances de l’investissement. Il indique que “c’est d’une évolution qualitative qu’il s’agit. Auparavant intéressés par les créations de cafés, d’auto-écoles, de garages mécaniques…, les MRE se dirigent actuellement vers les secteurs de la communication, des nouvelles technologies de l’information, de la logistique et des télécommunication”.

L’évolution s’explique par le changement des tendances migratoires. En effet, contrairement aux premières vagues de migrants qui s’appuyaient sur les compétences manuelles, les dernières générations bénéficient de formations pointues dans les secteurs les plus modernes. Aussi, selon Ben Elafdil, ce ne sont pas simplement les investissements des MRE qui sont intéressants mais surtout leurs compétences, leurs expériences et leur vision novatrice. “L’approche des MRE en tant que “diaspora” a été longtemps négligée, c’est seulement leur fonction d’importateur de devise qui importait”, regrette le directeur, ajoutant qu’actuellement, “les TME sont nos talents à l’étranger non pas nos travailleurs à l’étranger”. En tout cas, le CRI a décidé de passer à l’action en élaborant toute une stratégie de communication visant la concrétisation de ces idées. “Les MRE peuvent, en plus d’investir eux-mêmes dans leur pays, attirer les capitaux étrangers en faisant la promotion de la destination Maroc”, précise Ben Elafdil. Aussi, le CRI prévoit de se pencher sur l’identification parmi les MRE, des hommes et des femmes clés afin de tisser une toile de “correspondants” et de “représentants” à travers le monde.

Une agence… pourquoi faire?
Le président du club des investisseurs proposait, il y a quelques semaines, la création d’une agence spécialisée dans l’encouragement des investissements MRE. Selon lui, les services des CRI ne répondent pas aux attentes des investisseurs. Le centre de Casablanca ne voit pas, lui, la nécessité d’une telle création. “Les CRI puisent leur force dans leur représentation régionale qui permet une bonne connaissance du marché local et un meilleur ciblage des secteurs porteurs”, estime Ben Elafdil, ajoutant “qu’au lieu d’engager d’énormes dépenses pour la création d’une telle instance, dont l’efficacité n’est pas sûre, il est préférable de renforcer les moyens des CRI”.

Source: L'Economiste

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