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Rachida Dati est au cœur d’une tourmente politico médiatico…familiale

A peine installée dans le fauteuil de Garde des Sceaux que la ministre Rachida Dati, nommée au grand dam de nombreux leaders de l’UMP (dont Patrick Devedjian, que Nicolas Sarkozy à «remercier» pour sa fidélité en le désignant Secrétaire général adjoint de l’UMP…), se retrouve à gérer son premier dossier «chaud». En effet, alors que Paris Match s’apprêtait à diffuser des photos ayant trait à son enfance, à une tranche de sa jeunesse, une levée de bouclier voire une veillée d’armes, s’est invitée pour contrer, s’opposer et s’indigner au nom du non respect de la vie privée de Rachida Dati.

Dans la foulée, un communiqué publié par la Société des journalistes de Paris Match a dénoncé «des pressions exercées par la Garde des Sceaux visant à empêcher la publication de photos de jeunesse». Dès lors que pensez ? Une femme publique a-t-elle le «droit» de s’opposer à un relais médiatique sur sa vie privée, sur son quotidien,… ? Est-ce la «règle» du jeu ? Son histoire sociale, son ascension médiatique, son nouveau rôle au sein de la société, ne sont-ils pas autant de facteurs, de raisons, pour que des faiseurs d’opinions s’intéressent de près à ce phénomène. Issue d’une famille de dix enfants, de parents d’origine Nord-africaine (le père est d’origine marocaine et la mère d’origine algérienne) et de milieu très modeste... autant d'éléments qui constituent une «attractivité» à l’égard de la presse. C’est une réalité qui peut être difficilement contesté !

Maintenant le «hic», c’est la confusion qui entoure cette «affaire Dati». Pour preuve l’argumentaire de Didier Quillot, Pdg de Lagardère Active, propriétaire entre autre de Paris Match, qui monte à la barre en déclarant «qu’il n’y a aucune raison de polémiquer ni de parler de pressions». Il ajoute «qu’il s’agit simplement de respecter le droit (…) car nous avons considéré que l’autorisation du père de Mme Dati, seule, ne suffisait pas car il s’agit de la vie privée et de l’enfance de Mme Dati et de ses frères et sœurs. Nous avons donc considéré que son accord, ainsi que celui de ses frères et sœurs étaient indispensables». Ouais, mmh !

Une position et des propos, portée par la «défense», qui paraissent bien tiède. D’une part, car ces dites photos ne peuvent être taxées de compromettantes et encore moins de nuisibles, elles ne font référence qu’à sa vie antérieure d’enfant et d’adolescente. Ce qui en soit valorise le parcours exemplaire d’une «beurette» et qui fait office de véritable exemple pour ceux qui éprouvent les pires difficultés à s’en sortir. C’est du reste dans cette perspective que, bien avant le 1er tour de l’élection présidentielle française, la chaîne de TV marocaine 2M a utilisé des photos d’enfance de Rachida Dati pour la présenter au grand public et à la société, dont le père est originaire.

Dans tous les cas de figure, on veut nous dire (ou nous faire avaler) que Nicolas Sarkozy n’a pas été sensible à l’origine sociale de Rachida Dati et qu’il n’a pas joué «cette carte» à fond (n’oublions pas qu’il était et est persona non grata dans les banlieues). C’est donc un petit retour sur investissement… gagnant du reste. D’autre part, la vérité sur le rôle du père de Rachida Dati reste à ce jour un mystère. Les spéculations vont bon train. Certains observateurs n’hésitent pas à déclarer que «connaissant les procédés de Paris Match, il est possible que les journalistes ont convaincu le père de Rachida Dati contre compensations matérielles».
Une certitude, il doit y avoir de l’eau dans le gaz…chez la famille Dati.

Rachid Hallaouy
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