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Ben Barka. Un secret défense et des surprises


Cela fait 22 ans que la famille Ben Barka attend ce jour, et il devrait arriver dans le courant de la semaine prochaine. La Commission consultative de la défense nationale a donné une réponse favorable, on n’attend plus que l’aval de la ministre française Michelle Alliot-Marie, pour que le secret défense soit levé sur la disparition le 29 octobre 1965 à Paris de Mehdi Ben Barka. Pourquoi maintenant ? Parce que, nous dit une source proche de la commission, "la conjoncture politique est favorable, après le décès récent de certaines personnes". Traduction : la levée du secret défense ne devrait pas causer de crise diplomatique entre le Maroc et le France.

Qu’y a-t-il dans ces dossiers secrets ? Pour l’instant, seuls leurs auteurs (principalement la police de Paris et le SDECE, les services secrets français de l’époque) le savent. Les assidus de l’affaire se posent une grande question : y retrouvera-t-on les rapports d’écoute du domicile d’Etchika Choureau, starlette française des années 60 et ancienne maîtresse de Hassan II ? Selon nos sources, Pierre Dubail, un des truands qui avaient participé à l’opération, avait déclaré avant de disparaître que le domicile parisien d’Etchika Choureau était, au moment de l’enlèvement de Ben Barka, le PC opérationnel d’Oufkir et de Dlimi. Cela n’a jamais été prouvé mais Mme Choureau, convoquée par le juge Parlos qui instruisait l’affaire il y a 4 ans, avait présenté à la Cour… le passeport d’Oufkir ! Elle disait que le général, venu lui transmettre un message de Hassan II, l’avait "oublié" chez elle. 39 ans plus tard, l’affaire Ben Barka continue à distiller ses mystères au compte-goutte.

Source: Telquel

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