Enfin ! Après de longues semaines d'attente, la constitution de la liste des représentants de la communauté marocaine à l'étranger vient d'être dévoilée. A première vue, l'équilibre géographique a été respecté. On ne peut pas en dire de même au niveau intergénérationnel. Cependant, il faut souligner l'effort consenti par les promoteurs du casting (dont l'identité demeure un mystère) sur le respect de la parité.
A la lecture des « nominés » de nombreuses interrogations subsistent. Quel rôle ont joué les « experts » mandatés par le CCDH pour mener des travaux (consultations) ? A savoir les Yazami (propulsé à la présidence), ou autres Ajbali (en qualité de membre). Comme le dit l'expression « on n'est jamais mieux servi que par soi-même ».
Dans le même ordre d'idée, les courants « gauchistes » d'hier et d'aujourd'hui occupent le haut du pavé dans cette liste.Une omniprésence qui jette le voile sur "l'omniabsence" de personnes de sensibilité politique libérale. C'est peut-être un pur hasard ? Quoique, les sensibilités politiques des « meneurs » ont semble-t-il largement influencé la désignation des candidats.
Là où le bât blesse, c'est le choix de certains profils qui auront la charge et la responsabilité de représenter des communautés au sein de la future instance. Certes, faire l'unanimité n'est jamais chose facile, néanmoins le choix des Hommes ne doit pas obéir à des considérations qui laissent à désirer. Par exemple, être présent sur un territoire comme celui de l'hexagone depuis seulement quelques années et devoir assumer la défense des intérêts de plus d'un million d'individus, parait être plus que léger. En effet, cette communauté dont l'histoire a plus d'un demi-siècle (pour ne parler que de la grande vague de l'immigration économique), pérennisée par de nombreuses générations, aurait du être représentée par des personnes qui symbolisent ce pluralisme.
Fort heureusement, le Conseil Supérieur de la diaspora marocaine jouïra d'un rôle purement consultatif sur les politiques publiques dédiées à la diaspora, elles même initiées par des acteurs politiques dont la marge de manœuvre et la longueur de vue restent réduites. De facto, a quoi pouvions-nous nous attendre ?