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Ban Ki-moon rend son rapport sur Manhasset III

Le processus de négociations sur l’autonomie du Sahara va-t-il, enfin, entrer dans une phase «plus intense et davantage axée sur le fond» ? A en croire le rapport de Ban Ki-moon, secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), les parties ayant pris part au 3e round des négociations (7, 8 et 9 janvier à Manhasset), «ont réaffirmé leur engagement à faire preuve de volonté politique et de négocier de bonne foi». Rendez-vous a d’ailleurs déjà été pris pour les 11, 12 et 13 mars prochain, pour un quatrième cycle de négociations.

Le rapport du secrétaire général sur l’état d’avancement des pourparlers rendu public, lundi dernier dans la soirée, précise qu’à l’issue de leurs réunions, les parties ont accepté le communiqué de l’envoyé personnel de Ban Ki-moon, Peter Van Walsum et dans lequel elles ont «réaffirmé leur engagement à faire preuve de volonté politique et de négocier de bonne foi comme l’a demandé le Conseil de sécurité «.

Cependant, il y a un hic que le rapport n’a pas manqué de relever. En effet, Ban Ki-moon a révélé que les positions des parties à ces négociations restent encore éloignées quant aux moyens de parvenir à «une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable». «En conséquence, bien que les parties aient eu des discussions en interaction dynamique entre elles, il n’y a guère eu d’échange qui puisse être qualifié de négociations», ajoute-t-il. Une source proche de la délégation marocaine à ces négociations a confirmé à L’Economiste qu’ «à défaut d’avancer, les négociations piétinent». En plus clair, «face à la souplesse de la proposition marocaine d’autonomie saluée par la communauté internationale, les représentants du Polisario aux négociations opposent toujours une position rigide allant même jusqu’à menacer de reprendre les armes», ajoute la même source. «L’absence de la bonne foi est donc évidente, le Polisario préférant le champ de bataille à la table de négociations», poursuit-il. Pourtant, comme le note le rapport du secrétaire général, «la question des mesures de confiance» a bel et bien été inscrite à l’ordre du jour de la dernière réunion de Manhasset. Cela «dans le but d’obtenir une plus grande clarté quant à la position des parties sur des mesures existantes ou nouvelles, ainsi que sur le forum approprié pour discuter de ces mesures».

Le 3e round des négociations entre le Maroc et le Polisario n’a donc rien apporté de nouveau, comme le prévoyait une source proche du dossier et ancien membre fondateur du Polisario (cf. www.leconomiste.com). Les discussions se sont «déroulées sur un double fond. D’abord celui, constructif, de la proposition marocaine d’autonomie au Sahara qui a recueilli les faveurs de la communauté internationale, du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations unies», estime-t-il. Il en veut pour preuve les deux dernières résolutions du Conseil de sécurité (1754 et 1783) qui reconnaissent, en effet, le «caractère sérieux et consistant» de l’initiative marocaine.

Le second fond des négociations est resté inchangé à l’image de la position des représentants du Polisario. Ce dernier, faisant preuve, encore une fois, de «sa mauvaise foi», «est arrivé à ces négociations sans aucune proposition tangible, tenant le même discours réclamant un référendum et à défaut menaçant de reprendre les armes», ajoute-t-il.

Jamal Eddine Herradi
Source: L'Economiste

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