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L'USFP dresse un plan de révision de la Constitution marocaine

L'USFP a préparé un document relatif aux réformes constitutionnelles. Il s'y prononce surtout pour le renforcement de l'institution du Premier Ministre.

L'USFP se prépare à remettre sur le tapis la question des réformes constitutionnelles à l'occasion de la tenue de son huitième congrès national, en mai prochain. Un document a été soumis dans ce sens à la commission préparatoire après avoir été finalisé, au nom du Bureau politique, par Abdelkader Bayna. Ledit document est décliné sous forme d'une série de grands principes concernant plusieurs aspects de la vie politique nationale et des institutions du pays.

«Les réformes constitutionnelles ont toujours été à l'ordre du jour de l'USFP et le prochain congrès sera la meilleure occasion pour en parler», affirme Hassan Tarik, membre du Conseil national des socialistes.

Que veut l'USFP ? Les socialistes revendiquent d'abord le renforcement de l'institution du Premier ministre en inscrivant d'abord, dans la loi suprême, l'obligation de nommer à ce poste une personnalité issue du parti qui arrive en tête après les élections ou ce qui est appelé communément «méthodologie démocratique». Mieux encore, les socialistes veulent que le chef du gouvernement dispose de la possibilité de révoquer les ministres et de proposer des noms pour occuper les hautes fonctions et même de présider, par délégation du Roi, le Conseil des ministres. Pour ce qui est des autres revendications, l'USFP commence par demander que la Constitution donne la priorité, dans ses lignes directrices, aux conventions internationales, y compris en ce qui concerne les droits économiques et sociaux. Les socialistes mettent surtout le point sur le respect des droits humains et la garantie de services dé qualité en matière d'enseignement et de couverture médicale.

Conseil économique et social
Le document du Bureau politique de l'USFP s'intéresse également aux réformes qu'il aimerait voir apportées au Parlement. Pour les socialistes, le Maroc aurait intérêt à préserver le système bicaméral, mais en accordant plus de prérogatives pour la première chambre au moment où le rôle de la deuxième se limiterait à la représentation des collectivités locales en plus des Marocains de la diaspora à l'étranger. L'USFP voudrait également que le Conseil économique et social voie le jour du moment qu'une telle institution est prévue dans la Constitution depuis belle lurette. Les socialistes, se disant soucieux de l'amélioration du travail législatif et du rôle du Parlement, se prononcent pour l'unification de quelques prérogatives des deux chambres. Manière, par exemple, d'en réunir les membres, en mêmes temps et lieu, à l'occasion des déclarations gouvernementales (déclaration de politique générale, entre autres), de l'ouverture des législatures ou encore de la deuxième lecture des projets de loi de finances. Pour les socialistes, le Maroc gagnerait plus à doter le Parlement de commissions dédiées au contrôle financier qui viendraient épauler les commissions d'enquête. Mais aussi à pouvoir interroger les ministres, dont le chef du gouvernement, chaque fois qu'il en est besoin concernant les intérêts du pays.

Le document de la direction de l'USFP a été soumis à la sous-commission politique et le sera encore lors du prochain congrès national dont les préparatifs prennent leur vitesse de croisière. Ce week-end, les socialistes s'étaient mis d'accord, entre autres, sur le mode de désignation des congressistes selon les résultats des trois dernières échéances électorales (2002, 2003 et 2007). Leur nombre total n'ira pas au-delà de 1.300.

Mohammed Boudarham
Source: Le Soir Echos

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