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Le Maroc réagit au propos du chef de la sûreté d'Etat belge

La réaction marocaine aux propos accablants tenus par le chef de la sûreté d'Etat belge (contre-espionnage) a fini par tomber. Et c'est le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, qui a donné le ton.

Pour lui, les critiques adressées le 21 novembre par Alain Winants aux renseignements marocains, auxquels il reproche un «manque général de collaboration» ne sont ni plus ni moins qu'un «mouvement d'hnmeur passager». «L'intérêt bien compris de nos deux pays, de nos deux peuples, exige que les différents services travaillent en pleine coopération et sans arrière-pensées. Je peux assurer, sans la moindre réserve, que tel est le cas du Maroc», a déclaré le ministre en fin de semaine dernière à l'issue du conseil de gouvernement. «La sécurité en Méditerranée, la sécurité des Belges et celle des Marocains sont extrêmement liées et il n 'y a pas lieu de dire que l'une va sans l'autre», a-t-il ajouté. Le discours est réconfortant, mais suffira-t-il a calmer une colère qui ne dit pas son nom de la part des sécuritaires belges ? Tout porte à croire que ce ne sera pas le cas. Alain Winants reproche toujours à la DGED marocaine de ne pas avoir rappelé trois de ses agents en Belgique, que la Sûreté d'Etat belge accuse de vouloir recruter parmi les agents de renseignements belges pour le compte du Maroc. Il estime que son pays a été victime «d'actes inamicaux, voire hostiles, que l'on peut qualifier de tentatives d'ingérence» de la part de la DGED. Les renseignements marocains ayant opposé une fin de non-recevoir à la demande de rappel, formulée il y a six moix de ses agents, la sûreté d'Etat à décide de suspendre toute collaboration avec le département de Yassine Mansouri.

De récents éléments, relatés par le chef de la Sûreté d'Etat, indiquent que les concernés seraient sur le départ. Une façon de prouver la bonne foi marocaine, comme cela a déjà été le cas aux Pays-bas et au Danemark, où les activités des services secrets marocains dérangent. D'ailleurs, il aura fallu que la DGED rappelle certains de ses agents pour que les relations avec les Pays-bas, dont le ministre des Affaires étrangères s'était récemment rendu au Maroc, reviennent enfin au beau fixe.

Tarik Qattab
Source: Le Soir Echos

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