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Le Maroc veut accorder le droit de vote aux étrangers pour les municipales

Le gouvernement de Abbas el Fassi est «en train d'étudier» la possibilité d'accorder le droit de vote aux élections municipales aux étrangers résidant au Maroc. La déclaration a été faite hier par le chef de l'Exécutif à l'issue de la réunion de haut niveau maroco-espagnole tenue à Madrid.

Le Premier ministre a également affirmé lors de la déclaration commune des chefs des deux Exécutifs que le gouvernement marocain a transmis cette décision à son homologue espagnol. Abbas El Fassi a, par ailleurs, souligné que la question risque de prendre un peu de temps. Une telle décision requiert en effet, explique le Premier ministre cité par la presse, une réforme constitutionnelle. Un amendement des différents textes électoraux s'avère également nécessaire avant qu'une telle décision ne soit traduite dans la réalité. Le doit de vote aux élections municipales au Maroc, s'il finit par être accordé aux étrangers, devrait concerner non seulement la communauté espagnole résidant au Maroc, mais d'autres communauté originaires des pays de l'Union européenne. A l'origine de cette initiative, une promesse électorale faite par le PSOE espagnol lors de dernières législative qui ont porté José Luis Rodriguez Zapatero aux commandes. Le PSOE avait promis d'accorder aux émigrés installés légalement en Espagne le droit de vote aux élections municipales. 1,3 million d'étrangers extra communautaires, dont près de 376.000

Marocains sont concernés par cette décision. Ils pourraient théoriquement voter aux élections municipales dès 2011. La question a été soumise au Parlement espagnol et validée en conseil de gouvernement. Seulement, la Constitution du pays voisin veut qu'un tel droit requière une procédure de réciprocité. Ce qui veut dire que pour que les Marocains d'Espagne puissent voter en 2011, il faudrait que la communauté espagnole installée au Maroc puisse jouir du même droit dans notre pays. Le gouvernement socialiste de Zapatero a fait une demande en ce sens à son homologue marocain, mais également à ceux de différents pays d'Amérique Latine qui comptent une forte communauté d'émigrés en Espagne. Pour certains parmi ces derniers, le droit de vote aux élections locales était déjà acquis pour la communauté espagnole qui y est installée. Pour le Maroc, la première réaction a été exprimée hier par Abbas El Fassi lors de cette conférence de presse tenue à l'issue de la IXe réunion de haut niveau.

A noter que le Parlement européen avait déjà demandé aux membres de l'UE, d'accorder le droit de vote aux immigrés extra communautaires, en 1999 et 2001. Le Danemark, les Pays-Bas, la Finlande, la Belgique, la Suède et le Luxembourg ont déjà accordé ce droit de vote.

Tahar Abou El Farah
Source: Le Soir Echos

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