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Sécurité routière: Le Maroc prend exemple sur la France

L’accident d’un autocar marocain, survenu en juin dernier près de Poitiers, en France, et faisant onze morts et plusieurs blessés, n’a pas laissé les départements en charge du Transport français et marocain indifférents.

Cet incident a en effet donné naissance à un accord de coopération en matière de sécurité routière entre les deux pays. Il s’agit précisément d’un arrangement administratif signé par les ministres du Transport français et marocain, Gilles de Robien et Karim Ghellab. C’était lors de la dernière visite de Ghellab à Paris, du 16 au 19 novembre.

Selon le ministère, l’objectif est «de faire progresser un système de transport routier international plus sûr». Ainsi, les deux parties cherchent à promouvoir une coopération axée sur le transfert du savoir et d’expériences dans le domaine. L’accord concerne notamment le contrôle du transport routier, le contrôle technique des véhicules, l’enseignement de la conduite et l’examen du permis de conduire, la formation professionnelle et des actions sur les infrastructures.

Sur le fond, les deux parties s’engagent à élaborer annuellement un plan d’action qui peut porter «sur un échange d’informations techniques ou encore l’organisation de séminaires, débats, visites d’information et stages de perfectionnement», indique-t-on auprès du département de Ghellab.

En outre, cette coopération ouvre la possibilité au Maroc de participer à la recherche internationale sur la sécurité routière. «La France facilitera l’accès du Royaume à ce domaine», est-il précisé.

A Paris, Ghellab a également obtenu la reconduction de la convention de jumelage des services déconcentrés des deux départements. L’objectif est de consolider les actions antérieurement entreprises et développer les échanges d’informations et d’expériences, notamment dans «le management des projets d’infrastructure, les études d’impact des projets sur l’environnement, la gestion des contentieux, le développement de la technicité et l’organisation du travail», explique-t-on au ministère du Transport.

Le volet humain n’est pas en reste. La convention de jumelage vise également la formation continue de longue durée des ingénieurs fonctionnaires. Pour cela, Ghellab a demandé des bourses de couverture sociale et ce dans le cadre d’une coopération scientifique avec les grandes écoles d’ingénieurs en France. Il a par ailleurs sollicité son homologue français pour le conseil en ingénierie financière concernant les projets d’autoroutes Marrakech-Agadir et Fès-Oujda.


50 millions d’euros pour les routes rurales

Lors de sa visite en France, Karim Ghellab a rencontré les représentants de l’Agence française de développement (AFD). Cette réunion s’est concrétisée par une coopération financière dont l’un des objectifs est «de doubler le montant de financement AFD du projet de liaison ferroviaire Tanger-nouveau port Oued R’mel», précise le ministère. L’enveloppe, qui était de l’ordre de 25 millions d’euros, sera portée à 50 millions.

L’Agence française a confirmé son engagement à réserver 50 millions d’euros les 3 prochaines années, au deuxième programme national des routes rurales. Ce projet prévoit la construction de 533,8 km de routes dans la région de Fès-Boulemane, permettant ainsi le désenclavement de 101.075 habitants.

Meryeme MOUJAB
Source : L'Economiste

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