Sahara : Rencontre informelle entre le Maroc et le Polisario à partir du 9 août à Vienne

En fin juin, l’émissaire des Nations Unies pour le Sahara, Christopher Ross, s'était dit « optimiste » quant à l'organisation d'une « première rencontre informelle » entre les deux parties. Mais c’est le chef de la diplomatie espagnole qui a annoncé la tenue de la réunion informelle, à l'issue d'un entretien avec son homologue marocain, Taieb Fassi Fihri. Cette attitude est perçue par le quotidien algérien « Liberté » comme un « court-circuit » pour Christopher Ross. Le diplomate n’a pas caché l’appui de son pays à la rencontre informelle mais aussi à l’amélioration des relations entre Rabat et Alger. « On soutient pleinement cette démarche – rencontre informelle– et on espère qu'il y aurait des avancées et des progrès sur ce dossier », a-t-il dit à la presse, cité par la MAP. « L'Espagne encourage les deux pays à se rapprocher davantage et est prête à agir pour favoriser un climat d'entente et d'amitié dans la région du Maghreb », a-t-il ajouté, cité par la même source.

C'est la première fois que le lieu et la date de la rencontre informelle entre le Maroc et le Polisario sont annoncés depuis le Royaume. Cependant, avant même ces pourparlers, le Polisario met en cause le Maroc. En réaction au discours du roi Mohammed VI, qui réitérait l’« attachement à l'initiative d'autonomie » proposé pour ce territoire, Abdelkader Taleb Omar, chef du gouvernement du Front Polisario a affirmé que le « Maroc sape les efforts déployés par le secrétaire général de l'ONU et son envoyé personnel, Christopher Ross, et ferme la porte à toute solution du conflit qui l'oppose au peuple sahraoui ».

La rencontre non officielle de Vienne se tient en prévision d’un nouveau round de négociation entre les deux parties, sous l’égide des Nations Unies. Dans ce climat, il est peu probable qu’elle soit l’une des prémices d’un règlement définitif du conflit. Pour le Maroc la seule solution viable est son plan de large autonomie pour le Sahara sous sa souveraineté. Le Polisario au contraire, soutenu par l'Algérie, réclame un référendum d'autodétermination avec l'indépendance comme l'une des options.

Ibrahima Koné
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