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Arrivée à Agadir des derniers détenus marocains dans les camps de Tindouf

Le Maroc se réjouit de la libération, jeudi, des 404 derniers prisonniers, détenus, depuis plusieurs décennies, sur le territoire algérien, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.

Le Gouvernement de SM le Roi, ajoute le communiqué, tient à remercier vivement l'Administration américaine pour les efforts louables qu'elle a déployés pour mettre fin au long calvaire enduré par ces centaines de prisonniers, comme par tous leurs compagnons de captivité, libérés par tranches successives au cours des dernières années.

La libération de ces détenus ne constitue, en aucune manière, un "geste" du Polisario ou encore le résultat d'une entremise de l'Algérie qui, en vertu des Conventions pertinentes de Genève dont elle est partie, demeure responsable des faits et manquements qui se sont produits sur son territoire, précise le communiqué dont voici le texte intégral :

"Le Royaume du Maroc se réjouit de la libération, ce jour, des 404 derniers prisonniers, détenus, depuis plusieurs décennies, sur le territoire algérien. Le Gouvernement de Sa Majesté le Roi tient, à cette occasion, à remercier vivement l'Administration américaine pour les efforts louables qu'elle a déployés pour mettre fin au long calvaire enduré par ces centaines de prisonniers, comme par tous leurs compagnons de captivité, libérés par tranches successives au cours des dernières années.

En particulier, le Gouvernement de Sa Majesté le Roi se félicite de l'action menée à cette fin, à Alger, puis à Tindouf, par la délégation américaine conduite par l'Envoyé spécial du Président George W. Bush, le Sénateur Richard G. Lugar, Président de la Commission des Affaires Etrangères du Sénat.

Les autorités marocaines rendent hommage à l'ensemble des prisonniers marocains qui, tout au long des trente dernières années ont résisté, dans la dignité et par delà leurs souffrances, aux exactions, intimidations et humiliations infligées par leurs différents tortionnaires et geôliers. Elles saluent la mémoire de ceux décédés dans ce contexte et demeurent soucieuses de connaître le sort des disparus.

Le maintien en captivité des prisonniers marocains, autant d'années après la fin des hostilités actives en a fait les plus anciens détenus au monde, en flagrant déni du Droit International Humanitaire. Leur libération ne constitue, en aucune manière, un +geste+ du Polisario ou encore le résultat d'une entremise de l'Algérie qui, en vertu des Conventions pertinentes de Genève dont elle est partie, demeure responsable des faits et manquements qui se sont produits sur son territoire.

Cette libération est l'accomplissement tardif d'une obligation internationale, rappelée à plusieurs reprises par le Conseil de sécurité, mais volontairement ignorée. Elle ne peut absoudre, ni exonérer les véritables responsables de ce drame humanitaire, dont l'instrumentalisation, à travers des libérations ponctuelles, opportunément ciblées et politiquement motivées, a été dénoncée sans relâche par le Maroc.

Elle ne peut, non plus, faire oublier l'obstination de l'Algérie et du Polisario à conditionner la relaxe des prisonniers par le règlement politique d'un différend artificiellement entretenu. Enfin, cette libération est le résultat de pressions croissantes de la communauté internationale, sensibilisée par la mobilisation soutenue du peuple marocain dans toutes ses composantes.

Aussi, le Royaume du Maroc tient-il à remercier, aujourd'hui, tous les gouvernements, organisations, associations et personnes qui, grâce à leurs actions conjuguées, ont contribué à la libération totale des prisonniers marocains, souffrant de graves séquelles physiques et morales, après cette si longue période de captivité en territoire algérien".

Source : MAP - Photo Menara

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