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Sahara : M. Lugar incite l'Algérie et le Maroc à régler leur différend

Le président de la commission sénatoriale des affaires étrangères, M. Richard Lugar, qui a joué un rôle important dans la libération de 404 prisonniers marocains détenus par le Front Polisario dans le sud-ouest de l'Algérie, a exhorté l'Algérie et le Maroc à tirer parti de la bonne volonté suscitée par la libération des prisonniers pour tenter de régler leur différend relatif au Sahara occidental.

« Les États-Unis ne vont pas exercer des pressions sur l'Algérie ou le Maroc. Toutefois, nous leur demandons respectueusement de retourner à l'ONU et de profiter de cette nouvelle occasion de bonne volonté et de bonne foi », a-t-il dit lors de l'entretien qu'il a accordé à la chaîne de télévision d'Abu Dhabi à Rabat (Maroc), le 19 août.

Les États-Unis, a-t-il indiqué, n'ont pas de formule particulière à proposer pour régler ce différend, mais il souhaite la réouverture des postes-frontière entre l'Algérie et le Maroc, un échange de visites de hauts représentants du gouvernement de ces deux pays et la reprise des relations commerciales entre Alger et Rabat.

Le sénateur a souligné que les États-Unis considéraient aussi bien l'Algérie que le Maroc comme des pays amis et qu'ils étaient prêts à les aider à régler leur différend, qui remonte à 1976. Cette année-là, le Maroc a annexé l'ancienne colonie espagnole du Sahara occidental dès le retrait de l'Espagne. Le Front Polisario du Sahara occidental, dont les responsables vivent en exil en Algérie, cherche à obtenir l'indépendance de cette partie de l'Afrique du Nord, qui est riche en ressources minières.

L'Algérie et le Maroc ont conclu un accord de cessez-le-feu en 1991, et en 2001, l'ancien secrétaire d'État James Baker a contribué à l'élaboration d'un plan visant à régler ce conflit au moyen d'un référendum. Ce plan a été accepté par le Front Polisario et approuvé par le Conseil de sécurité de l'ONU en 2003, mais rejeté par le Maroc. En 2004, le Conseil de sécurité a renouvelé son soutien à ce plan, dont l'exécution reste cependant toujours aussi incertaine.

Par ailleurs, M. Lugar a déclaré que les États-Unis portaient un intérêt plus grand à l'Afrique du Nord depuis les attentats terroristes du 11 septembre 2001 et que la coopération entre l'Algérie et le Maroc serait avantageuse aussi bien pour ces deux pays que pour les États-Unis.

Après l'Algérie et le Maroc, M. Lugar devait aussi se rendre en Libye pour faire part du désir du président Bush d'améliorer les relations entre Washington et Tripoli, à la suite de la renonciation par le gouvernement libyen au terrorisme et aux armes de destruction massive.

Source : Communiqué de presse du Département d'Etat (US)

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