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Après le ratage du début, le Maroc assume sa responsabilité

Le ministre de la Communication du Maroc, Nabil Ben Abdallah, a convié, le lundi 25 octobre 2005, les journalistes africains, à une «coupuree de jeûne» au cours de laquelle il a dégagé la quintessence de la position de son pays par rapport aux événements de Melilla et Setba, ainsi que les leçons et les perspectives découlant de cette situation.

Dans le préambule de son discours, après les salamalecs d’usage, le ministre de la Communication a fait état «d’un fait nouveau», notamment le communiqué du ministère de l’Intérieur «qui a permis d’éclaircir les conditions dans lesquelles les événements en bordure de la ville de Melilla se sont déroulés». Nabil Ben Abdallah parle d’«événements tristes» et exprime «le regret des autorités marocaines.» Il reconnaît l’existence «d’erreurs qui peuvent traverser une action de ce genre et qui doivent constituer une occasion pour en tirer les conséquences au niveau de tous les pays concernés». Les autorités marocaines nourrissent l’espoir qu’une leçon sera tirée «pour aller dans le sens d’un traitement global» impliquant les pays africains et l’Union européenne. Pour le ministre de la Communication, «le Maroc a joué la transparence et continuera à le faire à cause de son système de gouvernance». Le Maroc a espoir, ajoute-t-il, que cette «crise servira de déclencheur pour dissuader les milliers d’immigrants clandestins». Selon Nabil Ben Abdallah, les autorités marocaines ont «assisté, avec énormément de tristesse, aux événements» qui se sont soldés par la mort de six personnes. «Le Maroc, précise le ministre, ne se défaussera pas» et reste profondément attaché à l’Afrique, «ses racines, son être et son essence.» Il entend marquer sa présence dans le continent, comme en témoignent «les nombreux périples en Afrique de sa Majesté», le Roi Mohamed VI qui, dans le cadre de la consolidation et du raffermissement de sa présence entend contribuer à son développement. Nabil Ben Abdallah a rappelé, à ce titre, les mesures prises par le Roi, pour l’annulation de la dette des pays africains vis-à-vis du Maroc, malgré son «déficit social». Le ministre a aussi rappelé la prochaine tenue d’une conférence euro-africaine au Maroc, pour donner corps au Plan Marshall pour l’Afrique, proposé par le Roi Mohamed VI.

Dans la foulée, répondant à une question d’un journaliste, le ministre a reconnu le déficit de communication du Maroc par rapport aux événements survenus à Melilla. Mais, tempère-t-il, cela se justifie par l’inexistence «d’une action programmée» face à «des événements qui se sont déclenchés avec rapidité et violence». Il a aussi déploré «la mauvaise foi et le manque de volonté» côté Européen et Algérien. Pour lui, «les assauts de Setba et Melilla» ne constituent que «la face visible» d’un phénomène qui «n’intéressait pas tant qu’ils (immigrés) étaient là-bas sans constituer de risque». «Il y a eu des erreurs», car «il n’y a pas eu de réponses à toutes les interrogations. Nous avons rattrapé la situation en termes de logistique et de communication», a-t-il indiqué.


Soro DIOP
Source: lequotidien.sn (Sénégal)

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