De source proche du dossier, le juge français en charge de l'affaire, Patrick Ramaël, commence à perdre patience. Objet de son agacement, la réponse de son homologue marocain à sa requête d'audition de certaines personnalités. « Certains sont morts, d'autres sont à La Mecque ».
Agacement accentué par des rumeurs de terrassement de certains sites sensibles susceptibles de faire l'objet de fouilles, notamment les tristement célèbres « points fixes ». Et pourtant, au lendemain de la visite du Premier ministre français, Dominique de Villepin, le Maroc avait consenti à nommer un juge d'instruction auprès de la cour d'appel de Casablanca,Abdelhaq Serhane, pour les besoins d'une nouvelle comission rogatoire.
Le juge français aurait demandé à auditionner les protagonistes « classiques » de l'affaire, dont Abdelkader Saka, Boubker Hassouni, Mohamed Mesnaoui, le porteur du pseudonyme « Chtouki », le commissaire Abdelhak Achaichi et deux hauts responsables militaires dont… Housni Benslimane. Le bal des auditions est annoncé pour début décembre.
Source : Le Journal Hebdo