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Les jeunes marocains sous l’emprise des Stars Académies

« Je voulais être chanteur depuis mon enfance », ou encore, « j’ai grandi dans un univers musical »… Les témoignages de jeunes, qui ont choisi la musique pour faire carrière, attestent de leur amour pour les métiers de la scène.

On se demande pourquoi cette envie de faire de la musique jusqu’à participer à des castings, toutes catégories confondues, ou à l’une de ces émissions qui offrent l’opportunité à des milliers de prétendants jeunes artistes à faire parler leurs talents et à s’exprimer sans équivoque. Il s’agit toutefois des émissions: Star Académie Liban, Star Académie Maghreb, X factor et MBC album et bien d’autres. Sans pour autant oublier “Super Star” qui a intéressé le grand public et les médias, et conçue par la chaîne libanaise Future. Le candidat marocain de cette édition était assez connu dans la grande famille musicale marocaine : «Saâd», l’enfant prodige du chanteur Bachir Abdou et l’actrice Nezha Regragui.

Cette nouvelle star a su en peu de temps conquérir de nouveaux fans de son propre pays et dans le monde arabe qui l’ont certainement encouragée et prise pour favorite méritant de remporter le grand prix de la compétition. Et ce ne sont pas les exemples qui manquent. Fatima Zohra, secrétaire, souligne qu’il a une très belle voix et une excellente présence sur scène. Ce n’est pas facile d’arriver à la finale d’une telle compétition où il y a des concurrents qui ne manquent pas de talent, venus d’Egypte et du Liban (pays organisateur) et d’autres pays arabes. Sa performance l’a guidé en finale où il affrontait un jeune et prometteur chanteur tunisien. Une raison pour laquelle «il mérite d’être soutenu par le grand public et les médias marocains appelés tous à voter pour lui », ajoute son amie Halima.

Il est vrai que les fans de Saâd ont été déçus par le résultat final de la nouvelle star, remporté par le tunisien Marwane Ali. Cependant, ses fans demeureront fiers de cette voix marocaine. Car, sa carrière vient de commencer sous l’égide des producteurs de cette compétition.
C’est toujours dur pour les Marocains de réussir dans ce genre de compétition qui compte sur le vote du public. Et c’est «avec beaucoup d’entrain et de détermination que Rajaa Akesbani a gagné le grand prix de ‘X-Factor’», affirme Yassine, étudiant.

Ce dernier avait l’impression que «le jury à part Nelly ne s’attendait pas à ce qu’elle soit la star préférée du public surtout qu’elle avait pour concurrent, en finale, un jeune de 17 ans alors qu’elle en avait 25. » Pire encore, «cette année, les choses s’annoncent sous un mauvais présage pour les futures stars marocaines», conclut-il.
L’artiste libanais, Alvater Yadiss, producteur et membre du jury, a annoncé, lors du casting tenu à Casablanca, il y a deux mois déjà, le programme de «Rotana» à «Lalla Fatima ».

Il a affirmé qu’il est préférable que le prix de l’édition de cette année ne soit pas décroché par un Marocain car Rajaa l’avait déjà gagné l’année dernière. Concernant, le départ de Nelly, remplacée par Anouchka, le producteur a répondu que l’artiste Nelly était très gentille avec les concurrents alors que l’émission demande une certaine rigueur que Anouchka a su appliquer.

Le public juge et partie
Cette année, ce sont plus de 1500 Marocains qui se sont présentés. Rajaâ a été donc la première voix marocaine à remporter ce genre d’émission grâce aux votes et au soutien du public. Et c’est le public qui devient ainsi juge même si le choix ne va pas être simple vu le nombre important d’albums de nouveaux artistes qui ont vu le jour.
Il s’agit notamment de "Hali dounya" que Rajaâ Akesbani a présenté au cours d’une conférence de presse, tenue mercredi 8 juin, expliquant qu’elle compterait bien chanter en dialecte marocain.

Hanaâ Elidrissi, la finaliste de la troisième Star Académie Liban 2006 qui, rappelons-le, a été remportée par Joseph Atiyah, prépare son album qui sortira prochainement. L’une des chansons de celui-ci vient de voir le jour sous forme de clip intitulé "May Sadaâ". Les chaînes satellitaires nous ont fait découvrir Sofia Marrikh de la première édition Star Académie Liban, et Sofia Essaidi qui a émerveillé le public du Festival d’Azemmour. Ceci sans oublier les voix qui ont plus ou moins plu au public marocain et dont on doit la découverte à "Studio 2M", qui a drainé, cette année encore des milliers de jeunes.

Ce qui prouve que les projecteurs et l’envie d’être connu séduisent toujours. Hajar est l’une de ces candidats qui n’ont pas bien entamé leur aventure à Studio 2M, mais qui ont réussi ailleurs. Par excès de timidité, Hajar avait du mal à exploiter ses atouts artistiques. Mais, à Star Académie Maghreb, elle a profité des bonnes leçons qu’elle a tirées de sa précédente expérience. C’est ainsi qu’elle a bien maîtrisé le jeu de scène et s’est montrée très persuasive.

Ceci dit, l’expérience a montré que certaines voix sont arrivées à percer leurs voies ; dans la continuité du succès, alors que certaines critiques disaient qu’elles vont disparaître avec la même vitesse qu’elles ont été connues. Quelques-unes ont sombré, certes, dans l’oubli et d’autres sont devenues soit animateurs ou acteurs ou même les deux. Jamal, le candidat algérien, qui une fois sorti de Star Académie, a vite échangé le micro de candidat avec celui d’animateur.
Et il y a une autre voix celle du jeune prodige Grégory Le Marchal.
Dès qu’il a gagné la Starac, il a voulu tout faire en un temps minimum: chanter avec les grands notamment Michel Sardou, multiplier les concerts, les duos car le temps est terriblement court, non seulement le temps d’une chanson mais celui d’une vie. Une voix qui s’éteint en laissant des milliers sans voix.

Siham Zaïter
Source: Libération(Maroc)

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