« Un souk hebdomadaire au cœur de la capitale de l’Europe ». C’est ainsi que Abdelhamid, un chaland, présente le marché du Midi. Ce marché doit son nom à sa proximité avec la gare bruxelloise du Midi. Chaque dimanche, durant toute la matinée et jusqu’en début d’après-midi, toutes les artères jouxtant le pont de la gare sont noires de monde.
L’atmosphère est joviale et l’air empli, par endroits, de senteurs d’épices de différentes sortes, d’odeur de cuisson ou de légumes frais.
La clientèle de ce souk hebdomadaire étant en partie marocaine, on entend de loin des vendeurs de légumes faire en arabe la publicité à leurs produits. Ce qui ne manque pas d’égayer l’atmosphère. « Les Marocains sont d’excellents commerçants », témoigne une Belge d’un certain âge en achetant ses fruits.
Les commerçants d’origine marocaine, nombreux dans le marché du Midi, vendent surtout des légumes, des fruits, des épices et de la menthe. Mais, pas seulement. Ils sont aussi dans le commerce des vêtements, de la joaillerie, des tissus, des petits gadgets informatiques et de quincaillerie... Les vendeurs originaires de l’Europe de l’Est sont aussi nombreux dans le marché du Midi. Les moins nombreux sont les commerçants belges et ceux d’origine subsaharienne.
Les différents commerçants viennent d’un peu partout de Belgique. Leurs camions arrivent au marché, chargés, aux premières heures de la matinée. Dès lors, chaque marchand se met à sa place habituelle, louée auprès de la commune à près de 35 euros (plus de 400 dirhams) le mètre par mois. Le compte s’effectue selon la longueur de la place.
Parmi les commerçants originaires du Maroc, certains font le tour des marchés hebdomadaires de l’Europe pour écouler leurs marchandises au meilleur prix. Parfois, pour élargir leurs marges, ils varient leurs marchandises selon les attentes des clients du jour.