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Corruption: la vigilance demeure nécessaire (Transparency-Maroc)

L'association de lutte contre la corruption Transparency-Maroc a appelé samedi les Marocains à rester vigilants vis-à-vis de la "corruption endémique" dont souffre le pays, malgré une "légère amélioration" de son classement en 2007.

"La vigilance nécessaire ne doit pas être affectée par cette +amélioration+ dans notre pays", indique Transparency-Maroc dans son rapport moral lu par le secrétaire général sortant Azzeddine Akesbi, lors de son assemblée annuelle samedi à Rabat.

Le Maroc a amélioré son classement passant de la 79e place en 2006 à la 72e en 2007 - qu'il partage avec le Brésil, la Chine, l'Inde, le Mexique, le Pérou et le Surinam, selon l'"Indice de perception de la corruption" de Transparency International.

"Il y a un effort au niveau du discours, il y a des signaux positifs émis par les autorités marocaines, mais globalement, ce n'est pas suivi d'actions concrètes", a déclaré samedi à l'AFP M. Akesbi.

L'association a relevé "la multiplication de cas de corruption non sanctionnés ni poursuivis en justice".

Quelque 60% des ménages marocains avaient déclaré en 2006 avoir été contraints de recourir à la corruption, selon une étude de l'association, a rappelé M. Akesbi.

Le rapport de Transparency-Maroc a toutefois jugé "encourageante par certains côtés" la politique du gouvernement. "Nous sommes passés de la corruption tabou à sa reconnaissance difficile, puis à l'adhésion lente et hésitante à la Convention de l'ONU contre la corruption", ajoute le rapport.

Le président de Transparency-Maroc a annoncé que la publication de la convention de l'ONU dans le Bulletin officiel marocain était "imminente".

Le gouvernement a également adopté un plan d'action contre la corruption, un décret créant une "Instance centrale de prévention de la corruption" et préparé un projet de loi sur la déclaration du patrimoine, a indiqué M. Akesbi.

Tout en relevant "des limites qui affectent ces textes", Transparency-Maroc estime que "ces dispositions sont autant de pas positifs vers la construction d'une stratégie nationale de lutte contre la corruption".

L'Assemblée générale a élu comme secrétaire général un professeur de droit de l'université de Rabat, Rachid Filali Meknassi, à la place de M. Akesbi, qui reste membre du bureau.

Source: AFP

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