La journée internationale de solidarité avec Fouad Mourtada a finalement tenu toutes ses promesses. Samedi 1er mars, 8 sit-in au moins étaient organisés à Rabat et dans 7 autres capitales mondiales devant les représentations diplomatiques marocaines dans ces pays. Paris, Washington, Madrid, Bruxelles, Amsterdam, Montréal et Londres ont ainsi abrité des manifestations de solidarité appelant à la libération immédiate du jeune informaticien marocain.
A Rabat, quelques dizaines de manifestants ont répondu à l'appel de l'AMDH et ont organisé un sit-in en face de l'Ecole Mohammédia d'ingénieurs (EMI), où se tenait le congrès de l'Union nationale des ingénieurs du Maroc. Les protestataires ont notamment appelé les ingénieurs à défendre leur collègue emprisonné, «d'autant plus que Mourtada est lauréat de l'EMI», a notamment rappelé Khadija Ryadi, présidente de l'AMDH.
A Paris, les manifestants se sont donné rendez-vous place du Costa Rica, à quelques encablures de 1' ambassade du Maroc en France. Banderoles appelant à la libération de Mourtada, tracts distribués aux passants, les organisateurs se sont ensuite relayés pour lire quelques témoignages de soutien à l'aide de mégaphones. Sur Internet, la mobilisation ne baisse pas d'un cran. Et les listes de soutien s'allongent un peu plus chaque jour. «J'aimerais bien que Moulay Rachid regarde ces images pour voir comment, en son nom, le Maroc est au plus bas de son niveau et comment l'administration marocaine est traitée de stupide par les utilisateurs d'Internet», peut-on notamment lire sur un blog de soutien à Fouad Mourtada.
D'un autre côté, le site communautaire Facebook a catégoriquement nié avoir fourni aux autorités marocaines des informations sur Fouad Mourtada. «Les contrats d'utilisation stipulent que Facebook ne partage ses informations avec les autorités judiciaires ou les gouvernement que si la loi l'y contraint ou quand la bonne foi du demandeur est établie. Nous n'avons donc pas participé à l'arrestation du jeune Marocain», notamment précisé le porte-parole de Facebook sur les colonnes du Wall Street Journal, le vendredi 29 février dernier.
Source: Le Soir Echos