Cinq détenus mineurs se sont évadés lundi du centre pénitentiaire de Salé (près de Rabat), a-t-on indiqué de source officielle à la capitale chérifienne.
Selon la Délégation générale de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion, en charge des prisons au Maroc, les détenus sont « de droit commun », ce qui écarte, aux yeux des observateurs, la piste des « mineurs terroristes » jugés au début de l’année pour implication dans des activités terroristes à Casablanca en 2007.
Deux responsables du centre, dont le directeur, ont été suspendus sur décision du délégué général des prisons au Maroc pour « dysfonctionnements », ajoute la même source.
Cette évasion est la deuxième annoncée au Maroc après celle du 7 avril dernier mettant en cause neuf islamistes condamnés à de lourdes peines allant de la peine de mort à 20 ans de prison ferme prononcées peu après les attentats terroristes du 16 mai 2003 à Casablanca qui avaient fait 45 morts dont 12 kamikazes.
Un nouveau patron des prisons au Maroc a été nommé après cette évasion, qualifiée des « plus spectaculaires » dans l’histoire carcérale au pays.
Un seul fuyard a été arrêté sur les neufs évadés de la prison de Kénitra (45 km au nord de Rabat).
La population carcérale au Maroc s’élève à près de 57.000 dont environ 2000 détenus depuis le début de l’année 2008.
Pour renforcer la sécurité dans les centres pénitentiaires, le gouvernement envisage de recruter 6000 gardiens d’ici à 2012, le nombre actuel ne dépassant pas un gardien pour 11 détenus.
Source : APANews