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Crise malgache: Comment les Marocains s'en sortent

Les Marocains d'Antananarivo sont pris par les feux de la crise politique qui sévit actuellement sur l'île de Madagascar. Cela fait près d'un mois que ce pays, niché au milieu de l'Océan Indien, est victime d'un conflit entre les deux hommes forts du pays, le président malgache Marc Ravalomanana et le maire destitué d'Antananarivo, Andry Rajoelina.

Comment la communauté marocaine établie dans ce pays africain vit-elle cette crise politique qui a fait près d'une centaine de morts en quatre semaines ? «Les Marocains établis à Madagascar ne sont pas très nombreux. Ils sont 24 ressortissants du royaume à habiter cette île dont les liens avec le Maroc sont très forts, et ce du temps de l'exil de la famille royale en 1953. Ce sont en règle générale déjeunes cadres employés par de grandes entreprises mondiales. Ils sont surtout présents dans le textile et les hydrocarbures. «Ces cadres marocains sont en général présents à Madagascar pour des contrats de courte durée, entre deux et trois ans», explique Mohamed Amara, ambassadeur du Maroc à Antananarivo. Le diplomate souligne qu'au tout début de cette crise, ses services ont contacté tous les ressortissants marocains sur place. «Nous leur avons clairement demandé d'être vigilants, d'éviter les déplacements inutiles et de veiller à ne pas se rendre au centre ville de la capitale, où les actes de violence sont les plus fréquents», précise-t-il. Et d'ajouter que pour la plupart de ces Marocains, la possibilité de quitter momentanément l'île n'était pas envisageable en raison de la scolarité de leurs enfants. «Ils risquent une année blanche. Les parents ne voulaient pas faire courir ce risque à leurs petits», souligne le diplomate.

Et comme la capitale n'a pas échappé aux scènes de pillage et de violences urbaines, quasi-quotidiennes depuis le déclenchement de cette crise, les services diplomatiques marocains ont veillé à ce que ces 24 Marocains ne manquent de rien. En parallèle, la chancellerie marocaine a mis en place un plan d'évacuation de cette petite communauté de concitoyens, aidée en cela par les services mobiles de sécurité, un corps d'élite malgache composé d'éléments de la gendarmerie locale et de la police.

Fadoua Ghannam
Source: Le Soir Echos

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