Fès sous le choc du meurtre d’un jeune Français

Jeudi vers 13h40 min, les membres de la famille Vanse Veren (Eric Vanse Veren, sa femme, ses deux fils et sa belle-soeur), venus de France, visitaient l’ancienne médina de Fès. Visite qui n’allait pas tarder à se transformer en deuil. Une fois à la place Chamaîne (marché aux dattes à proximité de la mosquée Quaraouiine), la famille française a été surprise par le dénommé Abdelillah Ameziane (29 ans) qui a attaqué à l’arme blanche et sans aucune raison le jeune Benjamin avant de s’en prendre à sa mère.

Le poignard a littéralement transpercé le cœur du jeune et traversé la cage thoracique. La mère a elle aussi reçu un coup du même meurtrier au niveau du rein. Affolé, Eric, le père, ne sait plus où donner de la tête. “Appelez l’ambulance pour sauver mon fils et ma femme…l’hôpital, l’hôpital…”, disait-il, selon des témoins oculaires.

Des gens se sont attroupés autour des deux victimes. D’autres sont allés à la poursuite du meurtrier, que l’on dit “déséquilibré mental”. Ils réussirent à l’arrêter à des dizaines de mètres du lieu de son lâche forfait. Quelques minutes plus tard, Benjamin et Monique ont été transportés à l’hôpital El Ghassani.

Les autorités locales, quelques élus et le consul de France à Fès étaient venus pour soutenir le père. A 19 heures, le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Fès, Abdel Aziz Bouziane, qui intervenait dans le cadre d’un point de presse, a précisé que “les premiers éléments de l’enquête ont révélé que l’agresseur, issu d’une famille défavorisée et sans emploi, s’adonnait depuis une dizaine d’années à la drogue”. En tout cas, les investigations se poursuivent et le meurtrier sera présenté au juge d’instruction.

Youness SAAD ALAMI
Source : L'Economiste