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Trois Bleus défendent les banlieues

Thierry Henry s'est défaussé. Mais trois autres internationaux de l'équipe de France qui doit jouer contre le Costa Rica, ce soir, à Fort-de-France, se sont engagés sur les banlieues.

«La corde était très tendue, puis elle a cassé», a jugé le défenseur Eric Abidal, qui a grandi à La Duchère, à Lyon. «Près de chez moi, il y avait un supermarché : jamais ils n'ont voulu embaucher des gens de notre cité. Ça ne concerne pas que les jeunes, les adultes (sic) aussi se font licencier. C'est le ras-le-bol collectif.» «L'explosion était inévitable, a surenchéri le Lyonnais Florent Malouda. Les gens dans les quartiers sont désespérés.» C'est Lilian Thuram, 108 sélections et membre du Haut-Commissariat à l'intégration, qui a parlé le plus fort : «Moi aussi, j'ai grandi en banlieue. Quand quelqu'un dit : "Il faut nettoyer au Kärcher", je le prends pour moi. On me disait : "T'es une racaille." Mais ce que je voulais, c'était travailler. [Sarkozy] n'a peut-être pas saisi cette subtilité.» Puis : «La violence n'est jamais gratuite. [...] La rigueur, c'est bien ; avant ça, il faut intégrer les gens par le travail. Les plus rebelles le traduisent par l'agressivité. Je suis triste pour eux. Souvent, les jeunes ont comme idoles les joueurs de foot. C'est bien. Mais il leur faut d'autres idoles.»

Source: AFP, Reuters

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