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Coupe Davis : Italie-Maroc sous le signe de la relève

Coupe Davis : Italie-Maroc sous le signe de la relève avec Kamil Filali et Anas Fettar pour une première sélection.
Le Maroc disputera la Coupe Davis, pour le maintien dans le groupe mondial jeudi, vendredi et samedi prochains.

Lors du précédent tour, le Maroc avait été éliminé par l'Australie à Perth, par 4-1, le Maroc ayant sauvé l'honneur par Mounir Laârej.
L'équipe nationale, conduite par son capitaine Karim Alami est composée de Younes El Aynaoui, Mounir Laârej, Mehdi Tahiri, Kamil Filali et Anas Fettar, le plus jeune joueur de toute l'histoire de la Coupe Davis.

Kamil Filali et Anas Fettar sont sélectionnés pour la première fois en Coupe Davis et prennent la place de Talal Ouhabi, écarté pour cause d'âge et l'autre jeune du groupe, Mehdi Ziadi, présent à Perth en Australie où il avait fêté ses 18 ans.

Mehdi Ziadi, lui, a été remplacé pour cause de discipline, par le président Mohamed Mjid, très attaché au bon comportement, ce qui l'avait, dans le passé, opposé aux Trois Mousquetaires.

En attendant la réhabilitation du jeune Mehdi Ziadi, qui a de grandes qualités pour réussir et retrouver l'équipe nationale en Coupe Davis où Younes El Aynaoui effectuera l'une de ses dernières sorties, sans grande chance de jouer en Italie, toujours pour cause de blessure, on peut parler de fin de génération pour les trois meilleurs joueurs de tous les temps, au Maroc, Karim Alami, reconverti en capitaine, Younes El Aynaoui, qui fait preuve de grand savoir en matière d'animation tennistique et Hicham Arazi.

Hicham Arazi sera absent en Italie, pour cause de blessure, après une chute dans un escalier qui a imposé, après Monaco, une intervention chirurgicale à la main gauche et imposé le repos au tennisman, mal servi par le sort puisqu'il est gaucher.

La Fédération de tennis, qui a réussi à tenir le Grand Prix Hassan II, qui a décentralisé le Grand Prix Lalla Meryem à Rabat, au club Riad en ébullition et qui s'apprête à poursuivre ses futures, dont la Coupe du Sahara à Agadir et le satellite de Khémisset, en attendant la tenue du prochain National à Ouarzazate, est énormément préoccupée par la succession des Trois Mousquetaires.

Et on saluera la Fédération d'avoir ouvert le champ de la concurrence aux jeunes, car aussi bien Mounir Laârej que Mehdi Tahiri, acculés, malheureusement à vivre dans l'ombre des Trois Mousquetaires sont, aujourd'hui, atteints par l'âge sans avoir franchi le mur des cent meilleurs joueurs du monde.

On s'attendait à ce que Mehdi Tahiri perce au plus haut niveau, après avoir été meilleur junior du monde , mais le voilà arrivé à 27 ans, tout autant que Mounir Laârej, son cadet de quelques mois, à un fin de carrière qui risque de se répercuter négativement sur le Grand Prix Hassan II et la Coupe Davis.

Vraiment triste pour un pays qui a occupé le leadership du tennis arabo-afro-maghrébin, qui a accueilli les grandes nations du tennis et dont les joueurs se sont confrontés au meilleures vedettes de la petite balle jaune, les Agassi et autres Rodik ou Roger Federer qui les appellent par leur prénom.

On en voudra, énormément, à l'information et à la communication dans notre pays, pour avoir tout ignoré de champions autochtones de haut niveau et dont aucun n'a eu droit à aucune publication, ni Saïd Aouita, ni Naoual El Moutawakil, ni Hicham El Guerrouj, ni Nezha Bidouane, ni Nouredine Naybet, ni les Trois Mousquetaires ni, ni...
La faute incombe, essentiellement, au Comité National Olympique Marocain et bientôt et qu'à Dieu ne plaise, on n'aura plus de traces de ces champions que nous jalousent les autres nations.

Ce thème des relations internationales et du sport, abordé dans une thèse de doctorat d' Etat par notre regrettée Fatou, sportive sénégalaise, devrait nous interpeller pour valoriser notre patrimoine sportif et le mettre au service du développement.

Mais il faudrait auparavant mettre un terme à la bureaucratie qui «gère» le sport de manière archaïque, héritée du Protectorat et qui a fait son temps, à un moment où la gestion du sport impose un minimum de démocratie et un maximum de savoir managérial.

Belaïd BOUIMID
Source : Al Bayane

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