Après une semaine de silence, le secrétariat général du PJD riposte aux déclarations du chef du bureau de liaison israélien à Rabat. L’instance exprime, dans un communiqué publié ce vendredi, son «rejet des déclarations dangereuses du représentant de l’entité d’occupation sioniste», David Govrin.
Les «frères» d’Abdelialh Benkirane qualifient la dernière sortie médiatique du diplomate israélien à Rabat d’«ingérence méprisable dans les affaires politiques nationales et les affaires intérieures de notre pays».
Le secrétariat général du PJD rappelle à David Govrin que la question «palestinienne est une cause nationale sacrée pour tous les Marocains, que le statut de la sainte mosquée Al-Aqsa fait partie de leur foi, et que leurs positions de soutien au peuple palestinien sont bien connues et bien établies».
Pour rappel, le chef du bureau de liaison israélien au Maroc a estimé, le 23 mars, que «la majorité des Marocains est très favorable aux relations bilatérales», soulignant que «les voix les plus fortes opposées à la normalisation avec l'Etat juif - les islamistes - sont désormais en marge», suite à leur débâcle aux législatives du 8 septembre.
Dans ses déclarations, Govrin s’est focalisé sur le PJD alors que la contestation du rétablissement des relations avec Israël est menée essentiellement par les islamistes d’Al Adl wal Ihsane et certaines mouvances d’extrême gauche. Les deux parties contrôlent, d’ailleurs, le Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation, créé en mars 2021.
Il est à rappeler que la Déclaration tripartite, entre le Maroc, Israël et les Etats-Unis du 22 décembre 2020 à Rabat, a été signée du côté marocain par l’ancien chef du gouvernement, Saadeddine El Othmani, alors secrétaire général du parti de la Lampe. Le même jour, les anciens ministres Aziz Rebbah et Abdelkader Amara, tous deux membres du PJD, avaient eu des entretiens avec des responsables israéliens.