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Espace public, Espace virtuel
T
10 octobre 2022 12:45
Avec les polémiques successives qui enflamment la toile au gré des vidéos « dérangeantes », des buzz prémédités suivi d’excuses, il est bon de rappeler que l’espace virtuel médiatique, est avant tout un espace public, donc régit non seulement par la réglementation, mais aussi par les us, le consensus, les traditions, la morale, l’étique ou encore le fait religieux. L'excuse de pouvoir zapper ou de ne pas regarder ne tient pas la route.

Des vidéos « routinières », quotidiennes telles que celles mise en ligne du type « routini » à contenu « heurtant » les sensibilités des uns, mises en avant par les algorithmes de pourvoyeurs de contenus, tels que Watch sur Facebook, Instagram ou Youtube, sont indifféremment consultées par des enfants, des adolescents, des immatures comme des adultes matures.

Des vidéos futiles sans véritable apport ou enseignement, qui vulgarisent des comportements déviants à connotations raciales, xénophobes, sexuelles et autres drogues, alcool, prostitution, etc., normalisant les transgressions sans tabous, ni interdits entretenant des polémiques et créant des fractures dans le corps social, remettent à l’ordre du jour le rôle de la censure.

Une censure qui s’exerce par le bannissement ou la a fermeture des comptes sur simple décision, parfois unilatérale des veilleurs anonymes, des fournisseurs d’accès pour des raisons souvent non spécifiées.

Une censure qui devrait aussi être exercées par les états, en élargissant son champ d’action actuel du politique aux autres domaines de la vie courante. Des influenceurs ou influenceuses ont été condamnés pour des publicités non explicitées, relatives à la promotion de cryptomonnaies aux USA.

De tels précédents devraient servir de base à des sanctions similaires allant de lourdes amendes, à la fermeture des comptes en ligne ou bancaires, aux prélèvements des fonds alloués par des sites au titre de rémunérations de contenus médiatiques illicites, voire des sanctions pénales.

Il est grand temps de revoir les algorithmes qui proposent les contenus, comme d’assainir ce flux phénoménal d’informations en généralisant les « dislikes », comme le suivi automatique des signalements ou des commentaires et mettre fin à ces virus « culturels exogènes » qui se greffent sur la mémoire collective au jour le jour.
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10 octobre 2022 13:52
Faire des constats c'est bien, encore faut il faire des propositions et établir un plan concret.
T
10 octobre 2022 14:59
C'est plutôt une question de volonté de politique publique.

L'argent c'est le nerf de la guerre : tarir les ressources financières (virement des rémunérations par Youtube, Instagram, Facebook à l'auteur des vidéos contestées) est souvent plus dissuasif que de beaux discours, les buzz pour faire de l'audience avec des contenus inappropriés ne serviront plus à rien. J'ai cité plus haut des mesures qui peuvent être effectives et d'autres pouvant faire l'objet de négociations pour amener à une révision des algorithmes, etc.
Citation
SalomaWhat? a écrit:
Faire des constats c'est bien, encore faut il faire des propositions et établir un plan concret.
10 octobre 2022 20:30
Sujet intéressant mais complexe.

A part la pédophilie, la prostitution, le terrorisme qui font l'unanimité, il sera très compliqué de se mettre d'accord sur les limites à appliquer. Le Routini par exemple est jugé choquant dans nos sociétés et a permis par exemple la convocation en justice d'une youtubeuse marocaine, mais ce même évènement risque d'être jugé comme abusif ou contre les droits humains chez les autres ... Sur le plan religieux n'en parlons même pas, comment définir les propos blasphématoires à interdire? faut-il en définir des limites pour l'Islam, et d'autres pour le judaisme, le christianisme ? Définir des limites par pays sans accords entre états ? C'est mission impossible me semble-t-il.
T
10 octobre 2022 23:02
Salut,
En parlant de négociations avec les fournisseurs de contenus, je soulignais le fait que les algorithmes des moteurs de recherche doivent être adaptés aux pays concernés.

Pas de culture dominante imposant ses propres critères à des pays sous-développés ou "dominés" : il est nécessaire de tenir compte et de respecter les spécificités des sociétés concernées.

C'est possible, pour preuve, les pub reportées sur les pages font référence à des produits nationaux dans la langue vernaculaire : pas de pub japonaise, coréenne ou chinoise sur les pages marocaines.

En France, une influenceuse aurait vendu l'eau de son bain (à prix d'usurier ptdr), au Maroc l'une aurait uriné puis aurait fait ses besoins : il faut une bonne dose de culot pour mépriser ainsi le spectateur, l'avilir.

Au Maroc avec la Commanderie des croyants qu'ils soient juifs, chrétiens ou musulmans, l'égalité de traitement simplifie les choses et l'équivalent d'un numéro vert en ligne pour signaler ou demander l'ouverture d'une enquête portant sur les contenus inappropriés.

Citation
HalteAuxFautes a écrit:
Sujet intéressant mais complexe.

A part la pédophilie, la prostitution, le terrorisme qui font l'unanimité, il sera très compliqué de se mettre d'accord sur les limites à appliquer. Le Routini par exemple est jugé choquant dans nos sociétés et a permis par exemple la convocation en justice d'une youtubeuse marocaine, mais ce même évènement risque d'être jugé comme abusif ou contre les droits humains chez les autres ... Sur le plan religieux n'en parlons même pas, comment définir les propos blasphématoires à interdire? faut-il en définir des limites pour l'Islam, et d'autres pour le judaisme, le christianisme ? Définir des limites par pays sans accords entre états ? C'est mission impossible me semble-t-il.
 
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