Nigeria: accusée d'adultère, Amina Lawal est acquittée
KATSINA (AFP) - La Cour d'appel islamique de Katsina, dans le nord du Nigeria, a acquitté jeudi Amina Lawal, condamnée à mort par lapidation, en première instance, pour adultère.
Mère de quatre enfants Amina Lawal avait été condamnée en mars à la peine de mort par lapidation par un tribunal islamique nigérian pour avoir eu un enfant hors mariage. Ses partisans l'ont accompagnée à Katsina, distante de 180 km de son village natal de Kurami, et l'ont mise au secret.
Cette affaire, qui a provoqué peu d'émoi parmi la population majoritairement musulmane de cette ville du nord nigérian, a en revanche attiré l'attention de nombreux militants et défenseurs des droits de l'Homme au Nigeria et à l'étranger.
Les médias internationaux ont convergé dans ce pôle régional situé aux portes du Sahel, en même temps que des militants français et des manifestants nigérians en grève de la faim. Jusqu'à présent, Olusegun Obasanjole chef d'Etat chrétien n'a pas encore directement dénoncé la charia, par peur de mécontenter les quelque 63 millions de musulmans nigérians, soit la moitié de la population du pays le plus peuplé d'Afrique.
L'année dernière, Amina une villageoise timide avait été dénoncée aux autorités religieuses par des voisins après la naissance de sa fille, Wasila, plus de deux ans après avoir rompu avec son mari. Lors du procès en appel au mois d'août, l'avocat de la jeune femme avait axé sa plaidoirie sur les faits et la procédure pour tenter de démontrer que la condamnation était douteuse.
Me Yawuri a affirmé que le tribunal qui a jugé Amina en première instance ne lui avait pas expliqué correctement son inculpation ni les conséquences de ses propos lors du procès. Il a aussi avancé que l'enfant avait été conçu avant l'entrée en vigueur de la charia dans l'Etat de Katsina et que la grossesse avait été le résultat d'un possible "embryon dormant" (phénomène reconnu par la loi islamique), fécondé alors qu'Amina était encore mariée.
Même au sein de la communauté musulmane, on dénonce l'application de la charia comme une injustice, visant les Nigérians pauvres et peu éduqués, comme Amina, plutôt qu'une élite souvent accusée de corruption.
La vie est comme un arc-en-ciel: il faut de la pluie et du soleil pour en voir les couleurs.
Moi je ponse plutot que c'est une histoire qui etait tres negative pour l'islam. je trouve personnelement qu'il n'ya rien de plus barbare que de vouloir jetter des pieres jusqu'a la mort sur cette femme qui n'a meme pas quoi manger. mon coeur ete dechire chaque fois que je voix ses photos sur la tele, et croyer moi, ce n'est pas la loi du nigeria qui la sauver, mes ce sont les medias qui l'en fait. Take care,
Merci Lin, pour cette info, mais je l'ai vu hier aux infos, et franchement, elle m'a fait mal au coeur d'arriver avec son bébé dans la salle d'audience... Bref, je pense seulement que le jugement sera à rendre auprés de Allah, et qu'en ce bas monde, il vaut mieux essayer d'aider nos fréres et soeurs, s'il est possible. Je suis d'accord avec toi aussi esalaam...
mais, je je veux savoir ce qu'ils ont fait de généteur, en fait du pére de l'enfant, ???
avant tout , c'est une mére de 4 autres enfants, l'islam n'est pas aussi cruel, je pense aussi à la mére de 7 enfants que les talibans ont executé a bout portant dans un terrain de foot à kaboul!
j'ai l'impression que la femme subit plûtot la loi des hommes et non de la charia!!
Bonjour mes ami(e)s Ci après un article de courrier international sur le même sujet, mais je n'ai pas aimé la réaction de la presse internationale et surtout Espagnole sur la religion musulmane. Bonne lecture @+ Le fait du jour AMINA LAWAL Une fois n’est pas coutume Amina Lawal, condamnée en première instance à la lapidation pour adultère en mars 2002, a été acquittée en appel par une cour islamique du Nigeria le 25 septembre. Amina Lawal acquittée : l’information est en première page, parfois en manchette avec photos, dans de nombreux quotidiens de la presse internationale. Des journaux américains, comme USA Today ou l’International Herald Tribune, au quotidien beyrouthin L’Orient-Le Jour, en passant par Le Soleil de Dakar, toute la planète en parle ! Ainsi, ABC, quotidien madrilène conservateur, s’inquiète "du fondamentalisme religieux qui sévit au Nigeria, un pays dominé par une ignominieuse théocratie misogyne". "Amina est devenue le symbole de la condition féminine écrasée par le poids gigantesque de la tradition religieuse musulmane. Mais finalement elle a été sauvée grâce à l’intervention unanime de l’univers civilisé", analyse le quotidien. ABC continue sur sa lancée pour faire bénéficier de sa mansuétude "les autres Amina qui existent dans le monde et qui sont ignorées et oubliées. Il faut absolument maintenir la pression internationale et l’indignation civilisatrice afin que cessent ces injustices." Ses confrères El País et El Mundo consacrent également leurs unes, accompagnées de photos, au cas d’Amina. La Süddeutsche Zeitung commente pour sa part l’affaire dans un éditorial. "S’il faut saluer la décision, le problème n’est pas résolu pour autant. Les juges de la charia n’avaient tenu aucun compte de l’indignation de la communauté internationale et ce n’est qu’en appel qu’Amina a réussi à échapper aux griffes des fondamentalistes musulmans. Ces derniers ne tarderont pas à trouver une autre victime. Mais, de leur côté, les ONG vont finir par s’essouffler et baisser les bras. Les agissements des juges fanatiques se poursuivront si le président Obasanjo n’intervient pas pour y mettre un terme." Même ton dans La Libre Belgique, qui affiche en une la photo d’Amina avec son bébé dans les bras, et commente largement l’événement dans les pages intérieures. "Sous la pression des capitales occidentales, Obasanjo a déclaré que son gouvernement s’opposerait à toute mise à mort par lapidation. L’acquittement d’Amina Lawal lui enlève certainement une épine du pied, mais sans résoudre le problème." La presse nigériane n’est pas en reste. This Day et The Guardian annoncent la nouvelle en première page et expliquent les bases juridiques de la décision prise par la cour d’appel de Katsina, à la majorité de quatre juges contre un. Ainsi, on apprend que l’acquittement d’Amina a été prononcé sur vice de forme. En effet, tout accusé a le droit de revenir sur ses aveux, qui doivent être faits au moins quatre fois devant un groupe de juges, et non devant un seul, comme c’était le cas pour Amina, a indiqué le juge Ibrahim Meangwa lors de la lecture de l’arrêt. Il a ajouté qu’aucune poursuite n’aurait dû être engagée dans cette affaire, faute de quatre témoins des faits reprochés. De plus, la condamnation à mort avait été décidée par un juge au lieu de trois. "Le jugement [en appel] a été pris dans le strict respect des principes de la loi islamique et la cour possède les preuves nécessaires pour étayer sa décision", précise The Guardian en citant Alhaji Aliyu Abdullahi Katsina, un des juges. La famille et les proches de la jeune femme ont exprimé leur soulagement en soulignant qu’ils étaient prêts, "en bons musulmans, à accepter tout verdict statué par la cour". Quant à Amina, elle a exprimé sur CNN "son souhait de rentrer chez elle, de se marier et de commencer une nouvelle vie, normale", raconte The Guardian. Plus surprenant, le Conseil suprême de la charia au Nigeria a salué le verdict. Selon Alhaji Nafiu Baba-Ahmed, le secrétaire général du Conseil, "c’est une victoire pour la charia au Nigeria. Ce jugement montre au monde entier que, contrairement aux idées reçues, la législation issue de la charia obéit à des règles et qu’il existe réellement un processus légal qui guide la décision." Baba-Ahmed dénonce "ces Etats laïcs qui essaient de nous dépeindre sous un faux jour pour nous imposer leur propre mode de vie", avant d’ajouter : "Le Coran ne prévoit pas la peine de mort. Le livre sacré des musulmans dit clairement que la vie est un don de Dieu." Le président Obasanjo, chrétien à la tête d’un pays dont la moitié des 130 millions d’habitants est de religion musulmane, ne peut qu’être satisfait de ce jugement qu’il a fortement encouragé. Mais ce n’est pas pour autant qu’il aura écarté l'influence politique des musulmans. Rappelons qu’au Nigeria chaque Etat de la fédération est autorisé à adopter sa propre législation en matière pénale. Et, surtout, il ne faudrait pas oublier les convictions populaires. Ainsi, avant même que les magistrats de la cour d'appel ne terminent la lecture du verdict, relate This Day, "Amina Lawal a été discrètement conduite hors du tribunal par une porte dérobée et emmenée à bord d'un véhicule de police, pour sa propre sécurité".
On dit que ça ne prend qu'une minute pour remarquer une personne spéciale, une heure pour l'apprécier, un jour pour l'aimer. Mais qu'on a ensuite besoin de toute une vie pour l'oublier. Cool as ice.
Comme mes prédecesseurs, je suis indigné par toute cette histoire qui montre au monde entier un visage étranger aux valeurs de l'Islam. Ce qui m'inquiète c'est l'absence de réaction officielle (en tout cas à ma connaissance) des autorités religieuses (par exemple AL Azhar) pour dénoncer ce comportement fait au nom de l'Islam. D'une manière générale, ce qui m'inquiète, c'est l'absence de réaction (et de dénonciation) dans le monde musulman.
Comment voulez vous que le monde fasse la distinction entre cette malheureuse affaire et les "vraies" valeurs de l'islam ou simplement nos propres valeurs?
D'autres pratiques continuent à être infligées aux femmes et aux hommes au nom de la religion. Par exemple l'excision dont beaucoup de fillettes en Egypte et au Soudan sont victimes.
Par ailleurs, il ne faut pas à mon avis défendre l'indéfendable sous pretexte de parer aux attaques contre l'Islam. Au contraire, il faut dénoncer ces pratiques. Il n'y a que comme cela que l'on démontrera que l'Islam est étranger à ces pratiques, car ce sera les musulmans qui le feront.
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