Je me souviens de mon premier cours de chimie... Je me souviens avoir regardé mon bureau et m'être dit "ce truc, je le vois, je le touche, il a une texture, une couleur... Alors qu'il est composé principalement... de vide." Première expérience du vide de la réalité qui, sans que je n'en ai vraiment conscience à ce moment là, entrait en résonance avec le vide intérieur et la sensation que rien n'existe vraiment.
Deuxième bug, quand j'apprend qu'Avicenne, comme la pensée de l'Inde, considèrent la réalité comme une illusion. Je ne vous cache pas qu'il m'a fallu quelques jours pour redescendre sur terre...
S'en est suivie une succession de questions, de recherches intérieures et extérieures, de semis réponses... Au final, le mystère demeure entier... Le vide intérieur est-il un symptôme d'un manque affectif, manque d'ancrage et de construction de soi ? Ou une conscience accrue du vide inhérent à la matière ? Qu'est-ce qui existe vraiment ? Est ce que moi-même j'existe ? Dois-je tenter à tout prix de combler le vide ? Dois-je construire dans cet espace intérieur, me construire? Ou lâcher prise, laisser les peurs et les questions là où elles sont et plonger dans le vide ? Sans rien attendre, juste le vivre... ?
De toute façon, la métaphysique c'est périlleux de base ?
Citation Loup gris a écrit: Mettre en corrélation le vide de la matière ( physique ) et le vide intérieur ( métaphysique, psychologique) est très périlleux.
Selon Jung, il y a 4 manière d'appréhender le monde : par la pensée, les sens, l'émotion, l'intuition. La pensée s'oppose à l'émotion, l'intuition au sensitif.
On a tous une fonction dominante, son opposé étant dans l'inconscient et donc mal gérée... Moi je fonctionne clairement par la pensée... Au niveau émotionnel, c'est le grand n'importe quoi ? La poésie a la particularité d'allier les deux.
Citation Loup gris a écrit: Tes poèmes, je comprends mieux maintenant .
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? Les pauvres
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